LE DR BÉATRICE DUPIN le reconnaît : 2013 sera une « année intermédiaire » dans la mise en place du Développement professionnel continu (DPC). « Les tutelles devraient donc se montrer conciliantes car nous sommes encore dans une période de montée en charge. C’est en 2014 que le dispositif devrait être pleinement opérationnel », explique la présidente du CEFA HGE (Collège évaluation, formation, accréditation) en hépatogastroentérologie. Créé au début de l’année, le CEFA est issu de l’union du Collège de l’évaluation des pratiques professionnelles de l’hépatogastroentérologie (CEPP-HGE), présidé par le Dr Dupin et de l’organisme d’accréditation des pratiques à risques des hépatogastroentérologues (EA-HGE), présidé par le Dr Jean-Pierre Dupuychaffray. « Avec l’arrivée du DPC, toutes les composantes de la FSMAD (Fédération des spécialités médicales) ont jugé indispensable de mettre ensemble toutes nos forces afin de créer un organisme unique de DPC pour tous les hépatogastroentérologues qu’ils soient libéraux ou hospitaliers. Nous avons réussi à réunir toutes les sociétés savantes et associations de notre spécialité. C’est pour l’instant une démarche unique car les autres spécialités ont en général deux organismes de DPC : l’un pour les libéraux, l’autre pour les hospitaliers salariés », indique le Dr Dupin, en précisant que le Dr Dupuychaffray assure la vice-présidence du CEFA HGE. Créé par la loi Hôpital, patients, santé, territoire (HPST) de 2009, le DPC vise à réunir dans une même démarche la formation médicale continue (FMC) et l’évaluation des pratiques professionnelles (EPP). « Depuis le 1er janvier, le DPC est devenu obligatoire pour tous les médecins. Chacun doit valider ses deux volets : l’évaluation des pratiques et la formation. Les gastroentérologues salariés, par exemple, pourront valider la partie « évaluation » à l’intérieur de leur structure hospitalière, à travers des réunions de concertation pluridisciplinaire, des staffs de morbimortalité ou des analyses d’événements indésirables. En complément, ils devront s’inscrire à une réunion de FMC qui pourra avoir lieu lors de congrès nationaux ou internationaux », explique le Dr Dupin, en ajoutant qu’une démarche d’accréditation permettra de valider les deux volets (évaluation et formation). Les gastroentérologues libéraux ne devraient pas avoir trop de mal à se familiariser avec le DPC. « Ils ont un peu une longueur d’avance. Avec l’AFORSPE, le CEPP HGE et EVOLUTIS-DPC, cela va faire la troisième année que nous proposons des programmes pour tous les médecins libéraux. Entre 2011 et 2012, nous avons par exemple validé 250 DPC. Mais il reste encore pas mal de chemin à parcourir car il y a environ 6 000 hépatogastroentérologues en France », précise le Dr Dupin. Insistant sur la nécessité de proposer de programmes de qualité et adaptés aux besoins des gastroentérologues, la présidente du CEFA espère qu’un certain tri sera fait par les organismes chargés de réguler la mise en œuvre du DPC : la Commission scientifique indépendante (CSI) et l’organisme gestionnaire (OG-DPC). « Ils devront vraiment jouer un rôle de filtre pour bloquer l’arrivée d’organismes à but lucratif ou certaines compagnies d’assurance. Des courriers publicitaires sont actuellement adressés aux médecins avec un discours du type : « donnez-nous 500 € et on vous met le tampon DPC ». L’objectif, ici, est de faire du profit mais pas de la qualité », avertit le Dr Dupin. Le CEFA HGE est fier de défendre l’image de qualité grâce à toutes ses composantes.
D’après un entretien avec le Dr Béatrice Dupin, présidente du CEFA (Collège évaluation, formation, accréditation) en hépatogastroentérologie.
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