Les Verts sont troublés par les dérapages scandaleux qui ont accompagné les manifestations antiaméricaines. Quelques-uns, parmi eux, admettent aujourd'hui que l'amalgame avec Israël, non-belligérant, et l'affichage des portraits de Saddam sont inacceptables.
Un membre des Verts a même déclaré que le mot sionisme ne saurait avoir la moindre connotation péjorative, puisqu'il décrit seulement le nationalisme israélien. Pour bien montrer son attachement à la survie d'Israël, elle a parlé de double « sionisme, israélien et palestinien ». Et Yves Contassot, figure de proue du mouvement, a reconnu que les manifestations avaient été entachées d'antisémitisme et qu'il existe, sur ce dossier, une ignorance confondante.
Que ne l'a-t-il pas dit plus tôt ! Mais on ne se plaindra pas que la prise de conscience arrive tard, dès lors qu'elle arrive. On ne peut que l'encourager, d'autant que la gauche est atteinte, depuis le début de l'intifada, d'une maladie qui, si elle devait s'aggraver, ne la distinguerait guère du racisme ou du néofascisme trotskiste et de l'extrême droite. On souhaite donc entendre plus de voix à gauche, surtout au Parti socialiste (Jean-Marc Ayrault, parmi d'autres, a commencé à le faire), qui établiraient une distinction claire entre l'opposition à la guerre en Irak et à l'actuel gouvernement américain, et un antiaméricanisme dérivé de l'antisémitisme.
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