Brève

Une belle santé pour le groupe Relyens (Ex-Sham) mais une situation difficile en France

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Publié le 18/04/2019
Sham

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Crédit photo : BURGER/PHANIE

Jusqu'à présent, tout va très bien pour le groupe mutualiste Relyens (Ex-Sham). En 2018, les résultats témoignent en effet d'une belle santé. 847 millions d'euros de primes ont été collectés, en hausse de 19 millions d'euros par rapport à 2017. Le chiffre d'affaires du groupe atteint 456 millions d'euros, soit une progression de 17 millions. Enfin, le résultat net s'établit à 16 millions d'euros, un montant certes en retrait par rapport à 2017, mais qui avait alors bénéficié d'investissements financiers très performants. Pour autant, ce bilan largement positif dans le domaine de la responsabilité civile médicale auprès des établissements de santé publics et privés doit être surtout mis au crédit de la politique de diversification réussie menée dans les pays étrangers en Espagne et en Italie. Le groupe vient de s'implanter en Allemagne et attend la signature de son premier contrat.

Dans l'Hexagone en revanche, la situation est très tendue du fait « de la quasi-disparition des marges », reconnaît Dominique Godet, directeur général du groupe. Cette situation s'explique par l'évolution des tarifs à la baisse et du coût de la sinistralité en forte hausse. L'incendie du CHU de Pointe-à-Pitre avec ses pertes d'exploitation pèse sur les résultats, même si les indemnités de 40 millions sont versées avec d'autres assureurs. En France, les primes ont ainsi baissé de 20 millions d'euros alors que le groupe accroît ses parts de marché. Près d'un établissement de soins sur deux est assuré par la Sham, avec 75 % dans le secteur public et 45 % dans le privé après la signature avec le groupe privé Elsan. La situation française à terme paraît intenable si elle n'évolue pas. Toutefois, une ouverture est observée avec la mise en œuvre de la procédure concurrentielle avec négociation à la place de l'appel d’offres classique. Elle autorise une prise en charge spécifique des problématiques liées aux GHT.

Enfin sur les acteurs territoriaux, le groupe renforce sa position de leader sur le risque statutaire au travers de sa filiale Sofaxis. Et engrange une forte croissance en prévoyance collective. 


Source : lequotidiendumedecin.fr