Entre le 1er et le 23 avril, le réseau Morphée a mené l'enquête « Sommeil & Confinement » auprès de 1 821 réponses, dont 1 777 retenues pour l'analyse. Les répondeurs, des femmes dans 77 % des cas, étaient 40 % à déclarer avoir aussi bien dormi que d'habitude, 10 % à avoir mieux dormi et 3 % beaucoup mieux dormi. Mais à l'inverse, un tiers (33 %) a moins bien dormi et 14 % beaucoup moins bien dormi.
Paradoxalement, les répondeurs ont dormi plus longtemps en moyenne : 8 h 00 contre 7 h 18. Les rythmes de sommeils étaient très différents, puisque les répondeurs se sont couchés plus tard (minuit en moyenne contre 23 h 10 avant le confinement) et levé plus tard (8 h 18 contre 7 h 10).
Plus d'écrans, moins de soleil
L'apparente contradiction entre augmentation de la durée du sommeil et dégradation de sa qualité peut s'expliquer par une irrégularité des horaires de coucher et de lever, un doublement de la part de répondeurs exposés aux écrans pendant plus de 3 heures dans la soirée (52 % contre 23 %) et pendant plus de 4 heures (29 % contre 10 %).
Dernier élément d'explication : la durée d’exposition à la lumière du jour a diminué de 25 minutes en moyenne par jour pendant le confinement. Avant le confinement, 73 % des personnes passaient plus d'une heure à l’extérieur par rapport à 50 % pendant le confinement.
Dans leur conclusion, les auteurs estiment que « ces modifications observées sont plutôt délétères pour le sommeil, avec une possibilité de difficultés qui perdurent post confinement vu les horaires décalés ».