La HAS vient de s’atteler à un sujet éminemment complexe, celui de l’annonce et de l’accompagnement du diagnostic de maladie d’Alzheimer et des maladies. L’élaboration de ces recommandations de bonne pratique s’intègre dans le Plan Alzheimer 2008-2012.
Et l’HAS de présenter en préambule de sa recommandation, le cadre juridique relatif à cette annonce. Et de préciser qu’il s’agit d’un moment important du soin. « Cette annonce permet de respecter la liberté de choix de la personne et sa dignité et de favoriser sa capacité à organiser sa vie. » La loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé a consacré le droit, pour toute personne, d’être informée sur son état de santé et d’accéder aux informations concernant sa santé et le devoir d’informer est aussi une obligation prévue par le Code de déontologie médicale.
-› C’est au médecin spécialiste qui a établi le diagnostic d’annoncer ce disgnostic de façon explicite. Il est recommandé d’informer le patient pendant la réalisation du bilan qu’une consultation sera
dédiée à l’annonce du diagnostic. En cas de doute diagnostique, il est recommandé de refaire un bilan à 6 mois.
-› Une large place est accordée à la validation d’un certain nombre de prérequis. Ainsi, la connaissance de différents éléments de vie du patient est indispensable, tout particulièrement ses antécédents, son histoire de vie (situation familiale, activité professionnelle), son réseau d’aides mobilisable, etc. Il est recommandé de rechercher systématiquement des antécédents ou des troubles psychiatriques, notamment dépressifs, ainsi qu’un antécédent familial de maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée. La personnalité du patient doit être prise en compte, ainsi que ses représentations de la maladie, ses craintes et les éléments contextuels (deuil récent, maladie du conjoint, hospitalisation, etc.). Le vécu de l’aidant doit être pris en considération.
-› Il est aussi recommandé d’évaluer la volonté du patient de connaître le diagnostic et sa conscience du trouble. Il est recommandé de différer l’annonce du diagnostic si des éléments essentiels de ce prérequis sont manquants.
Le patient et sa famille doivent pouvoir, s’ils le souhaitent, être revus rapidement après l’annonce par le médecin qui a fait le diagnostic ou par un membre de son équipe (psychologue, personnel infirmier).
-› Il est recommandé que le médecin traitant soit informé avant qu’il ne revoie le patient et que le compte rendu de la consultation d’annonce du diagnostic lui soit envoyé. Cette coordination avec le médecin traitant est un gage de sécurité et de continuité des soins, dans le respect du libre choix et des souhaits du patient.
Le médecin traitant évalue la bonne compréhension par le patient de l’annonce qui lui a été faite, lui demande ce qu’il sait et ce qu’il croit sur sa maladie et, à partir de ce recueil d’information et du compte rendu écrit qui lui a été transmis, il reformule, explicite le diagnostic
et répond aux questions au cours d’une consultation dédiée.
Étude et pratique
HTA : quelle PA cible chez les patients à haut risque cardiovasculaire ?
Mise au point
Troubles psychiatriques : quand évoquer une maladie neurodégénérative ?
Étude et pratique
Complications de FA, l’insuffisance cardiaque plus fréquente que l’AVC
Cas clinique
L’ictus amnésique idiopathique