CHAPITRE 1 : EFFETS OSSEUX

Publié le 09/01/2015
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Les effets de la vitamine D sur le métabolisme phosphocalcique et l’os sont incontestés. Physiologiquement, via son métabolite actif (1,25 OH2D = calcitriol), elle stimule l’absorption digestive et la réabsorption rénale du calcium.

Sur l’os, elle active les ostéoblastes qui produisent la matrice osseuse et stimule la minéralisation par accrétion calcique. Elle stimule par ailleurs la résorption osseuse en particulier en situation de balance calcique négative.

La connaissance de cette physiologie est utile pour la pratique clinique puisqu’elle permet de comprendre qu’en l’absence d’apport calcique suffisant, la supplémentation en vitamine D est inefficace sur la minéralisation osseuse.

Dans 2 récentes méta-analyses [1, 2] portant sur des patients de plus de 65 ans, la réduction du risque fracturaire était observée seulement lorsque la supplémentation vitaminique D (800 UI/j) était associée à des apports calciques de 1 000 voire 1 200 mg/j.

-  Pour notre pratique, les apports calciques alimentaires quotidiens peuvent être évalués sur le site du GRIO [21].

-  Le rachitisme concernait encore 15 % des enfants hospitalisés en France à la fin des années 50. En 1992, l’enrichissement des laits infantiles en vitamine D est imposé par circulaire ministérielle; 2 ans plus tard, la prévalence du rachitisme carentiel était divisée par trois [3].

-  Chez le sujet âgé, la carence vitaminique D est responsable d’une ostéomalacie, qui elle-même engendre une myopathie, où les douleurs et la faiblesse musculaire augmentent le risque de chutes et, sur ces os pathologiques, le risque de fractures et leurs complications. Cela contribue à expliquer la plus grande prévalence des déficits en vitamine D chez les patients âgés les plus dépendants [4].


Source : Le Généraliste: 2704