Le suivi du patient au cours des premiers mois après l'implantation de la prothèse revient davantage au chirurgien qu'au médecin généraliste, mais il est utile pour la bonne information du patient de connaître les différentes complications susceptibles de survenir durant cette période. Le calendrier habituel de surveillance lors de la première année prévoit une consultation, avec examen clinique et radiologique, à 6 semaines, 3 mois et 1 an.
En post-opératoire immédiat, trois éléments majeurs sont vérifiés : l'absence d'infection précoce, l'état de la cicatrice et l'absence de phlébite. « Actuellement, même en prenant toutes les précautions nécessaires tant au bloc qu'en période péri-opératoire, il persiste un faible pourcentage, de 0,5 à 1 %, d'infections précoces. S’agissant des complications thrombo-emboliques, et malgré la prévention par traitement anticoagulant, leur fréquence reste aux alentours de 5-7% après pose d’une prothèse totale de hanche ou de genou. Le risque thrombo-embolique est patent jusqu'au 35e jour, mais rejoint ensuite le niveau de risque de la population générale. » Des recommandations sont en cours de préparation à la HAS sur la prise en charge des infections dans le mois suivant l'implantation d'une prothèse de hanche ou de genou (4).
Au niveau de la hanche, la luxation de la prothèse survient plus volontiers au cours des 3 premiers mois, à la faveur d'une déficience musculaire péri-articulaire liée au geste chirurgical et de mouvements inadaptés de la part du patient, auquel il faut apprendre les gestes à éviter (voir encadré E1). «Pour autant, une première luxation a 70 % de chances de ne pas récidiver une fois la prothèse remise en place. En cas de récidive, il faut explorer la position des pièces prothétiques, et remédier à un éventuel défaut de positionnement. »
Un effet secondaire fréquent après prothèse de hanche est l'inégalité de longueur des membres inférieurs. «Il peut s'agir d'une inégalité de longueur fonctionnelle, liée à la mise en abduction de la hanche opérée lors de la période post-opératoire. Le malade se sent inégal, mais il faut savoir attendre, car cette sensation disparaît en quelques semaines ou quelques mois. Chez d'autres patients, l'inégalité de longueur est réelle, et lorsque la différence de longueur excède 1 à 1,5 cm, on propose un traitement par semelle compensatrice du côté controlatéral. En cas d'anomalie mineure, l'abstention est la règle, le patient finissant par ne plus ressentir aucune gêne ».
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