Le syndrome métabolique
Facilement repérable, il est prédictif de l’atteinte coronarienne.
On peut quantifier le risque :
- haut risque : clozapine, olanzapine
- risque moyen : rispéridone, quétiapine, amisulpride
- faible risque : aripiprazoleL’exercice physique et l’équilibre nutritionnel sont toujours indispensables. Les patients schizophrènes sont souvent très sédentaires : chez eux, la prescription de séances de kinésithérapie peut aider le patient à reprendre une activité physique.
E1. DÉFINITION DU SYNDROME MÉTABOLIQUE
Obésité abdominale (obligatoire) : Tour de taille : ≥ 94 cm pour un homme et ≥ 80 cm pour une femme.
ET au moins 2 critères parmi :
- Triglycéridémie 1,5 g/L (ou traitement en cours)
- HDL < 0,40 g/L pour les hommes ou < 0,50 g/L pour les femmes (ou traitement en cours).
- PAS ≥ 135 et PAD ≥ 85 mmHg (ou traitement en cours).
- Glycémie à jeun 1g/L ou diabète (ou traitement en cours)
La prise de poids
Certains psychotropes sont particulièrement associés à un sur-risque de prise de poids (voir tableau 1) :
- clozapine et olanzapine ;
- thymorégulateurs (lithium, valproate) : 60-70 % des patients prennent du poids
- certains antidépresseurs : tricycliques, mirtazapine, paroxétine
Cette prise de poids doit être prévenue par les règles hygiéno-diététiques (RHD) régulièrement répétées. Une prise de poids ≥ 7 % du poids initial peut faire envisager un changement de traitement.
Anomalies glucido-lipidiques
Les patients sous antipsychotiques classiques devront bénéficier régulièrement d’une surveillance lipidique (voir tableau 2). De plus, plusieurs antipsychotiques de 2e génération (clozapine, olanzapine…) augmentant le risque de diabète, il est recommandé de le dépister systématiquement.
Certains traitements interfèrent particulièrement avec le métabolisme glucido-lipidique : c’est le cas du valproate et du lithium.
En cas de dyslipidémie : la recommandation de donne pas de seuil interventionnel chiffré mais rappelle les indispensables RHD et l’efficacité prouvée du traitement par statine.
ECG
Plusieurs médicaments induisant un allongement de l’espace QTc, la réalisation d’un ECG systématique est recommandée. L’ECG est d’autant plus nécessaire chez hommes > 50 ans et les femmes > 60 ans ; ou en présence d’un ou de plusieurs FDRCV ; ou en cas de maladie cardio-vasculaire connue ; en cas de conduites addictives (surtout alcool + cocaïne) ; en cas de traitement connu pour allonger le QT.
Un espace QTc > 450 ms impose une surveillance ; au-delà de 500 ms, les antipsychotiques (classiques ou de 2e génération) sont contre-indiqués.
Le risque de mort subite d’origine cardiaque est dose-dépendant, sans différence significative entre les neuroleptiques. Une monothérapie à doses minimales efficaces est donc recommandée.
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