› Quel que soit le type de violence, les victimes souffrent de troubles internalisés : troubles anxieux, dévalorisation, honte, repli sur soi, syndrome de stress post-traumatique, et les agresseurs présentent des troubles externalisés (comportement perturbateur, trouble des conduites). Mais dans le cyberbullying, on note davantage de troubles du sommeil, de difficultés sociales, et une plus grande consommation d’écrans.
› D’autres études ont comparé bullying et cyberbullying [6,7] sans que l’on puisse aboutir à un consensus sur la plus grande sévérité de l’un ou de l’autre. Pour certains auteurs, le bullying traditionnel est plus grave car il y a confrontation physique, pour d’autres le cyberbullying serait plus grave du fait de l’anonymat, de l’impossibilité d’évitement et une plus grande audience, et cela particulièrement pour les filles.
› La presse internationale s’est fait l’écho de suicides d’adolescents dans les suites de cyberagressions et de nombreux adolescents victimes expriment leur détresse et leur envie d’en finir [8]. Une étude publiée récemment dans le JAMA [9] a eu pour but d’évaluer le poids du cyberbullying dans les conduites suicidaires. Il s’agit d’une méta-analyse à partir des articles publiés entre 1910 et 2013. Sur les 491 études identifiées, 34 rapportent une relation entre victimisation et idéation suicidaire sur 284 375 participants.
Une relation a aussi été montrée entre victimisation et tentative de suicide sur 70 102 participants. Ces liens existent pour les filles comme pour les garçons. Et quel que soit l’âge, les auteurs concluent que le cyberbullying est davantage lié à l’idéation suicidaire que le bullying et sans pondération avec l’âge ou le sexe.
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