CHAPITRE 3 : LES CAUSES IATROGÈNES

Publié le 04/03/2016
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Madame G, 50 ans, revient vous voir au sujet de sa fatigue. Il s’agit d’une patiente hypertendue, dyslipidémique et tabagique. Vous l'aviez reçue 1 mois plus tôt, identifié une mauvaise hygiène du sommeil pour laquelle vous lui avez donné des conseils. Elle n’a pas semblé convaincue et vous questionne au sujet de sa statine, « avec tout ce qu’on lit, Docteur ». Elle vous demande aussi « des vitamines » pour son fils de 16 ans, lycéen « toujours fatigué, mou ». 

S'il n’existe pas de traitement symptomatique « anti- fatigue » à l’efficacité démontrée, de nombreux traitements peuvent générer une fatigue (voir encadré E3). 

→ Diverses médications (acides aminés, vitamines, oligo-éléments, sulbutiamine [17], homéopathie, phytothérapie, « alicaments », caféine…) ont l’indication « proposé ou utilisé dans le traitement d’appoint de l’asthénie fonctionnelle». Leur efficacité n’est pas prouvée. Le médecin généraliste a une position idéale pour promouvoir une bonne hygiène de vie, en particulier l’hygiène du sommeil.

→ En revanche, si le repos est volontiers utile à court terme, il risque, à long terme, d’aggraver l’asthénie par le déconditionnement musculaire : il faut donc lutter contre le repos prolongé et prescrire sans hésitation une réactivation physique.

 

Source : lequotidiendumedecin.fr