Le traitement du DG est pluridisciplinaire, reposant sur le trépied : motivation de la patiente + règles hygiéno-diététiques (RHD) + autosurveillance glycémique (ASG). Le généraliste a une position primordiale pour travailler la motivation et sensibiliser aux RHD.
[[asset:image:9701 {"mode":"full","align":"","field_asset_image_copyright":[],"field_asset_image_description":[]}]]Les règles hygiéno-diététiques
La plupart des DG sont traités par régime seul, basé sur le fractionnement : les glucides sont répartis en 3 repas et 2, voire 3 collations. L’alimentation doit comporter 40-50% de glucides, en favorisant les ceux à index glycémique bas (légumineuses, pâtes, riz complet), et les fibres (qui ralentissent l’absorption des glucides et donc le pic d’hyperglycémie post-prandiale). L’apport calorique quotidien est de 30 kcal/kg de poids pour une femme sans surpoids. Il peut être réduit d'un tiers en cas d'obésité, sans descendre en-dessous de 1600 kcal/j. En l’absence de contre-indication, une activité physique régulière (30 minutes 3-5 fois par semaine) aide à atteindre les objectifs glycémiques.
L’auto-surveillance glycémique (ASG) est toujours nécessaire
L’ASG, qui était prescrite à 81,8% des femmes en 2012 [1], est recommandée et indispensable (a fortiori en cas d’insulinothérapie). L’objectif est de maintenir une glycémie à jeun < 0,95 g/L et une post-prandiale (2h après le repas) < 1,20 g/L.
> Quatre contrôles quotidiens sont nécessaires : 1 à jeun et 3 après les principaux repas. L’ASG devra être poursuivie jusque dans le post-partum immédiat.
L’ASG permet également de prendre la décision de l’insulinothérapie (29,9% des femmes seront concernées [1]), si les objectifs de glycémie à jeun et post-prandiale ne sont pas atteints après 7-10 jours de RHD. En effet, la précocité de la prise en charge (avant 32 SA) est un élément de bon pronostic [10, 12].
> Le schéma d’insulinothérapie est variable. Si seules les glycémies postprandiales sont élevées, une insuline rapide sera injectée avant chaque repas. Si la glycémie à jeun au réveil est élevée, on pourra prescrire une insuline semi-lente au coucher. L’insuline peut être prescrite d’emblée si la glycémie à jeun est > 1,30 g/L [4].
> Les antidiabétiques oraux n’ont pas l’AMM pendant la grossesse à ce jour et ne sont pas recommandés.
Étude et pratique
HTA : quelle PA cible chez les patients à haut risque cardiovasculaire ?
Mise au point
Troubles psychiatriques : quand évoquer une maladie neurodégénérative ?
Étude et pratique
Complications de FA, l’insuffisance cardiaque plus fréquente que l’AVC
Cas clinique
L’ictus amnésique idiopathique