Ce terme recouvre des situations variées. L’envoi « pour rigoler » entre copains d’images sexuelles trouvées sur internet (comme autrefois lorsqu’on s’échangeait des magazines coquins) et l’échanges de photos intimes au sein d’un jeune couple pour maintenir la relation amoureuse sont les motivations le plus souvent exprimées.
L’étude de J. Wolak [13] porte sur les cas de sexting arrivant à la police : pour 33 % il n’y a pas délit, c’est dans un but de séduction que les messages sont envoyés. Le sexting est réellement de la textopornographie dans 67 % des cas. Mais si 36 % sont commis par des adultes, 31 % sont des adolescents qui ont l’intention de nuire et s’attaquent à des plus jeunes.
› Le profil des jeunes envoyant des messages sexuels n’est pas consensuel. Certains auteurs sont rassurants, expliquant que la sexualité des jeunes n’a pas changé et qu’elle est seulement plus visible. D’autres établissent un lien, chez les filles comme chez les garçons, entre l’envoi de messages sexuels explicites et la pratique de relations sexuelles à risque [14].
› Il faut en tout cas informer les jeunes des risques tels que le glissement d’une utilisation ludique ou amoureuse à une utilisation détournée. Des images diffusées entre adolescents « consentants » peuvent être utilisées secondairement dans des chantages pour obtenir de l’argent, pour briser la réputation d’un jeune, pour des relations contraintes, lors de la rupture, etc. Le « revenge porn » est la mise en ligne d’images intimes d’une personne sans son consentement. Et bien évidemment, des adultes peuvent se faire passer pour des adolescents.
› Il est connu depuis longtemps que le harcèlement sexuel (physique et /ou psychologique) entraîne un risque accru de dépression et de suicide, de troubles du comportement alimentaire, de conduites sexuelles à risque, de consommation de substances (tabac, alcool, drogues), de trouble anxieux. Le cyber harcèlement sexuel conduit à l’observation des mêmes conséquences fâcheuses sur la santé psychique chez les filles et chez les garçons[15].
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