L’abord thérapeutique se déroule selon trois périodes impliquant une prise en charge spécifique [6].
Interventions précoces
→ Offrir un espace d’écoute (CUMP, consultations spécialisées, médecins généralistes). Rassurer, aider à retrouver des repères et remettre en ordre le chaos.
→ Traitement médicamenteux non systématique en cas de manifestations anxieuses persistantes après la réassurance. Anxiolyse en évitant les benzodiazépines, suspectées de favoriser la mémorisation de l’évè-nement traumatique. Les antihistaminiques (par exemple : hydroxyzine) ou les bêta-bloquants (par exemple : propanolol) sont à privilégier.
Attention ! Le « déchocage » qui viserait à obtenir une abréaction en sollicitant la reviviscence par une verbalisation émotionnelle immédiate serait délétère.
Soins post-immédiats
→ Le débriefing individuel ou collectif est effectué le deuxième ou troisième jour.
→ Traitement médicamenteux en cas de mani-festations anxieuses persistantes. Anxiolyse en évitant les benzodiazépines au profit des antihistaminiques (par exemple : hydroxyzine) ou des bêta-bloquants (par exemple : propanolol).
→ Informer sur la pathologie et conseiller sur les modalités d’aide aux victimes.
Etat de Stress Post Traumatique
→ Orientation vers les thérapies cognitives et comportementales et l’EMDR (Eye Movement Desensitization Reprocessing).
→ Traitement médicamenteux. Les IRS (inhibiteurs de la recapture de la sérotonine) - dont seule la paroxétine à l’AMM) - sont le plus souvent institués après échec de la psychothérapie et sont efficaces sur l’anxiété et la dépression, mais sont peu actifs sur le syndrome de répétition.
→ Informer sur les aspects médicolégaux et socio-judiciaires :
■ Paris Aide aux Victimes
PAV antenne sud, tél. : 01 45 88 18 00 ;
PAV antenne nord, tél. : 01 53 065 83 50
■ Autres départements l’INAVEM ou 08 VICTIMES, tél. : 08 842 846 37.
→ D’autres méthodes peuvent être proposées telles l’abord psychanalytique, l’hypnose ou la thérapie familiale.
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