Comme dans de nombreux autres troubles fonctionnels, entre 20 et 60% des patients sont améliorés sous placebo.
→ Les prokinétiques « classiques » restent logiques avec des résultats inconstants (parmi les traitements, la dompéridone doit être préférée au métoclopramide). Leur prise doit précéder le repas pour espérer un effet clinique. Le nombre de patients à traiter pour observer une amélioration franche est de 6 pour 10 (contre 7 à 10 pour les IPP). Pour certains, cette efficacité relève essentiellement de l'effet placebo.
→ L'érythromycine n'est écologiquement pas en-visageable, d’autant que l’accélération de la vidange gastrique s'observe uniquement par voie IV.
→ D’autres thérapeutiques sont parfois citées : simé-ticone (qui diminue de la tension gazeuse intra-di-gestive), buspirone (qui augmente l’accommodation gastrique ; hors AMM). Misoprostol, bismuth, mébé-vérine, phloroglucinol, sucralfate n'ont pas fait la preuve de leur efficacité dans cette indication. Le cisapride était parfois utile, mais désormais retiré du marché.
→ L’intérêt des antidépresseurs dans la dyspepsie est admis et leur usage peut sans doute être encouragé; ils sont assez largement utilisés aux États-Unis (où l’usage des thérapeutiques cités ci-dessus comme placebo est moins répandu). Ils améliorent l’hy-persensibilité viscérale, ont un effet analgésique central et diminuent la sévérité des manifestations psychologiques, notamment anxio-dépressives. Un antidépresseur tricyclique à faible dose (amitrypti-line 50 mg au coucher par exemple [28]) semble intéressant. Des essais sont en cours avec les IRS.
→ De nouveaux agents actifs sur la viscéroperception, la relaxation gastrique, et de nouveaux prokinétiques devraient, on l’espère, permettre de mieux contrôler les symptômes dans les prochaines années.
→ Parmi les approches non médicamenteuses et globales, les recommandations (grade B) évoquent le rôle bénéfique de l’hypnothérapie (14), ainsi que la psychothérapie cognitivo-comportementale. Concernant l’hypnose, une étude (14) a retrouvé une amélioration des symptômes et de la qualité de vie significativement supérieure à celle du traitement médicamenteux, une moindre consommation de psychotropes et un moindre recours aux généralistes et spécialistes à court et long termes.
CHAPITRE 7 : TRAITEMENTS ADJUVANTS
Publié le 12/04/2013
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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