Elle survient en France vers 51 ans (de 40 à 57 ans)
› Les inconvénients à court terme. Certaines femmes gardent des règles régulières puis leurs menstruations s'arrêtent définitivement. Chez d'autres les cycles se raccourcissent puis deviennent irréguliers pendant des années. Certaines n'éprouveront jamais la moindre bouffée de chaleur, d'autres ne verront pas arriver la disparition de leurs troubles même après 75 ans. La sévérité de ces troubles variera également de façon notable. Enfin, la moitié des femmes ménopausées européennes continuera à être perturbée par ces symptômes jusqu'à 65 ans (2). Ce qui pose un sérieux problème par rapport aux recommandations américaines de ne pas dépasser 5 ans de THM.
Les plus importants de ces troubles multiples sont au nombre de 5 : bouffées de chaleur nocturnes ou diurnes, sueurs surtout nocturnes souvent inaugurales ; insomnie ou perte du sommeil réparateur ; sécheresse vaginale parfois seulement intermittente ; tendance à la déprime-humeur triste (mais non à la dépression) ; douleurs articulaires principalement lombaires.
Ce sont ces symptômes qui poussent le plus souvent les patientes à consulter et qui sont en effet les plus sensibles à la thérapeutique.
› Les risques à long terme résultent de la survie prolongée des femmes au XXIe siècle. La carence œstrogénique provoque des troubles métaboliques progressifs (hyperinsulinisme). L'évolution du tissu graisseux vers l'abdomen s'accompagne de modifications athérogènes du profil lipidique. Les vaisseaux s'altèrent de même que le tissu cérébral très vascularisé (également plus grande fréquence de l'Alzheimer chez les femmes sauf si le THM est commencé très tôt !). Or le THM commencé sur artères saines prolonge la période de protection vasculaire. Même l'étude WHI a mis en évidence cet effet protecteur, alors que le THM est nocif sur des artères déjà altérées.
Le poids, sujet de désespoir de certaines, augmenterait de quelques kilos mais pas toujours.
D'autre part, le risque de cancer de l'endomètre s'accroit avec l'âge, en partie en relation avec l'absence de sécrétions progestéroniques. Celui-ci se traduit par des saignements dans la majorité des cas ou encore par des pertes insolites car gluantes provoquées par les modifications du tissu glandulaire endométrial visibles en échographie. D'où l'utilité de cet examen au moindre doute.
Cas clinique
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