Les bronchodilatateurs sont utilisés d’emblée
› Les Bêta 2-agonistes ont la faveur. Administrés à fortes doses, ils agissent rapidement sur le bronchospasme avec peu d’effets secondaires (5,8). Ils peuvent être administrés soit à l’aide d’aérosols doseurs combinés à une chambre d’inhalation soit sous forme de nébulisation propulsée si disponible par de l’oxygène à 6-8L/min (en raison du risque de désaturation) pendant 10 à 15 minutes pendant la première heure (5). On utilise 5 mg de Salbutamol ou Terbutaline par nébulisation. La nébulisation est à préférer dans les formes sévères si elle est disponible. La voie intra-veineuse pour l’administration de Bêta 2-agonistes n’apporte rien dans la grande majorité des situations (8).
Les anticholinergiques (bromure d’ipratropium) en nébulisation se sont révélés efficaces pour réduire le nombre d’hospitalisations chez certains patients (5). Ils sont associés aux Béta2-agonistes mais pourraient être sans bénéfice dans les exacerbations les plus modérées (8).
Les corticoïdes doivent être administrés dès que possible
Ils réduisent le risque d’hospitalisation et améliorent l’issue de l’exacerbation (8). La voie orale est aussi efficace que la voie IV et 40-80 mg de Ppednisone/jour semblent suffisants (5). En cas d’impossibilité de prise orale, il est possible d’administrer 160 mg de methylprednisolone en IM (8). Les corticoïdes doivent être poursuivis 5 à 7 jours au moins et peuvent être cessés de façon abrupte. Le bénéficie fourni par les corticoïdes inhalés est probablement anecdotique dans le traitement de l’exacerbation mais ils doivent être poursuivis ou entrepris dès que possible après l’exacerbation (5,8). Ils sont associés à un moindre risque de rechute (5).
L’oxygénothérapie
Elle est utile dans les exacerbations sévères avec l’intention de maintenir la SpO² au-delà de 94 % (8) et pour accompagner la nébulisation de Béta 2-agonistes. Elle doit être administrée en présence de signes d’exacerbation sévère quand on ne dispose pas de saturomètre. Il faudra se méfier d’un retard dans la constatation d’une aggravation de l’exacerbation lors de la prescription d’oxygène à haut débit (5).
L’usage des antibiotiques reste controversé
Les macrolides sont actifs sur les germes intra-cellulaires (Chlamydiae pneumoniae et Mycoplasma pneumoniae) mis en cause dans certaines exacerbations (4,5) et possèdent des propriétés anti-inflammatoires. Néanmoins, ils restent non indiqués en routine dans les recos (5,8).
Les autres traitements
Ils s’adressent aux patients hospitalisés (sulfate de magnésium, aminophylline, ventilation non invasive, respiration d’un mélange hélium-oxygène).
Cas clinique
Le prurigo nodulaire
Étude et pratique
HTA : quelle PA cible chez les patients à haut risque cardiovasculaire ?
Mise au point
Troubles psychiatriques : quand évoquer une maladie neurodégénérative ?
Étude et pratique
Complications de FA, l’insuffisance cardiaque plus fréquente que l’AVC