Peut-on réaliser un schéma vaccinal avec deux vaccins à ARNm de spécialités différentes (Pfizer-BioNTech et Moderna) chez un même patient ? Saisie par la DGS sur cette question, la HAS a rendu son verdict vendredi.
Faute de donnée sur l’interchangeabilité des deux vaccins, et en l’absence d’intérêt d’un schéma heterologue pour la personne vaccinée, sauf contexte particulier, l’autorité sanitaire recommande, de façon générale, « de réaliser le schéma vaccinal complet avec le même vaccin à ARNm pour la première et la seconde dose, conformément à l’autorisation de mise sur le marché de ces vaccins ». Et ce malgré la parenté des vaccins de Pfizer-BioNTech et de Moderna - qui délivrent le même antigène.
Le switch envisageable en cas de difficultés d'approvisionnement
Cependant, dans certaines situations, « où la complétude du schéma vaccinal ne pourrait in fine être garantie avec le même vaccin à ARNm aux dates et lieu prévus pour la seconde dose » – donc par exemple en cas de tensions d’approvisionnement, – une seconde dose d’un vaccin à ARN différent de celui utilisé pour la première injection peut être administré. Sous réserve, d’en avoir préalablement informé le patient.
Dans un contexte marqué par une circulation encore « très active » du SARS-CoV-2 et de son variant britannique, l’autorité sanitaire souligne « la nécessité d’obtenir une protection optimale […] tout particulièrement chez les personnes à risque de formes sévères de Covid-19 qui ont été vaccinées en priorité ».
Or « pour les deux vaccins à ARNm actuellement disponibles, l’administration d’une seconde reste indispensable pour une protection au long cours », rappelle la HAS.
Ainsi, dans de rares situations où la vaccination ne peut être complétée avec le même vaccin à ARNm dans le temps imparti, « il est dans l’intérêt de la personne de ne pas reporter cette seconde injection au-delà des 42 jours recommandés mais de recourir à un vaccin à ARNm de spécialité différente ».
Étude et pratique
HTA : quelle PA cible chez les patients à haut risque cardiovasculaire ?
Mise au point
Troubles psychiatriques : quand évoquer une maladie neurodégénérative ?
Étude et pratique
Complications de FA, l’insuffisance cardiaque plus fréquente que l’AVC
Cas clinique
L’ictus amnésique idiopathique