« La méthadone est dangereuse en cas d’ingestion accidentelle : elle peut être à l’origine de décès » C’est ce qu’a rappelé mercredi l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) après de récents cas ayant touché des enfants.
En effet, comme le précise l’agence, « deux nouveaux décès d’enfants ont été notifiés depuis le mois de mai 2021 ». Et ce, après ingestion accidentelle de ce médicament indiqué dans la prise en charge de l’addiction aux opioïdes ou « des douleurs d’origine cancéreuse d’intensité modérée à sévère qui ne sont pas soulagées par d’autres opioïdes ».
Dans ce contexte, l’ANSM a tenu à répéter les règles de bon usage de ce médicament à même de prévenir les accidents.
La première : s’attacher, à chaque prescription de méthadone, à rappeler au patient concerné les précautions d’emploi et de stockage. A savoir : stocker le médicament hors de portée des enfants et des adolescents – « si possible dans un endroit fermé à clé », précise l’ANSM –, mais aussi ne pas ingérer de méthadone devant eux et « ne jamais ouvrir à l’avance le flacon ou sortir des comprimés de leur plaquette ».
De plus, l’ANSM recommande de former les patients à repérer les signes d’intoxication, qui, au-delà de la dépression respiratoire, sont des troubles de la conscience, des nausées et vomissements, une transpiration augmentée, un rétrécissement de la pupille, une somnolence sévère, voire un coma, rappelle-t-elle. Ces symptômes peuvent survenir jusqu’à quatre heures après l’ingestion.
Dans le même esprit, l’agence souligne la nécessiter d’indiquer aux patients la conduite à tenir en cas d’ingestion par un enfant – ou par toute autre personne à laquelle n’était pas destinée la méthadone. Une réaction en trois étapes : contacter un service d’urgence, administrer une dose de naloxone, et maintenir la victime éveillée jusqu’à l’arrivée des secours.
Aussi, en plus de remettre au patient les documents de réduction du risque, « nous recommandons de toujours prescrire ou proposer un kit de naloxone », indique l'ANSM.
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