Annulation du scrutin à l’hôpital Sud Essonne

RIFIFI au centre hospitalier Sud Essonne : des médecins contestent devant le tribunal le report des élections à la CME (Commission médicale d’établissement) décidé par la direction de l’établissement.

En toile de fond de cette affaire, il y a la fusion entre les hôpitaux d’Étampes et de Dourdan, imposée en 2008 par les tutelles, et qui n’a pas été bien digérée sur le terrain. Les équipes médicales des deux sites se regardent en chien de faïence, à tel point que le centre hospitalier a jusqu’à ce jour conservé deux CME, une pour chaque site. L’élection d’un nouveau bureau va rebattre les cartes. Sous tension, le scrutin ne s’est pas déroulé comme prévu. Le président de la CME du site de Dourdan, le Dr Christophe Jedrecy, raconte : « Le directeur a annoncé l’annulation de l’élection en cours, à deux jours de la clôture du premier tour, de façon à modifier les règles électorales. Certains médecins avaient déjà voté par correspondance, cela n’est pas admissible. Les médecins de Dourdan ont déposé une requête en référé auprès du tribunal administratif de Versailles afin d’obtenir l’annulation de la décision du directeur ».

Les modalités électorales font l’objet d’une polémique locale. Si chaque électeur fait figurer plusieurs noms sur son bulletin, cela favorise les médecins d’Étampes, plus nombreux, considèrent les médecins de Dourdan. Pour le président de la CME du site d’Étampes, la polémique est morte née. « Un scrutin uninominal, cela veut dire un nom par siège, expose Michel Bussone. La direction a donc décidé, à juste titre, d’appliquer la loi. Il est normal qu’il y ait plus de praticiens d’Étampes que de Dourdan au sein de la future CME, on n’a jamais fait d’élection pour faire une parité complète ». Le prochain premier tour est programmé lundi 28 novembre. La décision du tribunal est attendue aujourd’hui ou lundi.