Un prérapport de la Cour des comptes dévoilé la semaine dernière par le « Canard enchaîné » accable la gestion de l'Ordre. Abus sexuels de médecins laissés impunis, train de vie dispendieux, comptabilité douteuse… L’institution ordinale en prend pour son grade. La charge est si violente que l'Ordre national (CNOM) s'est empressé de répondre point par point.
Il se défend de tout laxisme disciplinaire à l'égard des médecins accusés de harcèlement ou d'abus sexuels et assure transmettre systématiquement les cas qui lui sont rapportés et inviter les victimes à porter plainte. La hausse vertigineuse (33 % depuis 2011) des dépenses personnelles des 54 membres du conseil national ? Elle s'expliquerait par la multiplication des réunions et un accroissement du volume de travail, argumente le CNOM. Quant à la « comptabilité insincère » pointée par les sages de la rue Cambon, il s'agit de coûts additionnels liés notamment à la présence d'amiante dans les bâtiments du nouveau siège, objecte l'Ordre.
Des faits qui, s'ils se confirmaient, « seraient d'une extrême gravité et porteraient atteinte à l'honneur et à la probité de toute la profession », s'est aussitôt exprimé le président de la CSMF appelant l'Ordre à défendre les médecins. L'UFML-Syndicat a soutenu l'instance ordinale par la voix de son président, le Dr Jérôme Marty. « Nous gardons toute notre confiance dans la présidence du CNOM et n'oublions pas la succession de rapports à charge contre la médecine produite par l'institution de la rue Cambon. »
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