CET : dossier empoisonné

Le sujet met toutes les organisations syndicales de PH d’accord : il faut régler la question du financement des comptes épargne temps, et vite. L’accord de 2008 a apuré une partie du stock de jours RTT épargnés, sans s’attaquer au « flux ». Avec 30 % de postes vacants à l’hôpital, et des médecins travaillant à flux tendu, le stock, inéluctablement, s’est reconstitué. Deux millions de jours de RTT n’ont pas été posés ; leur rachat coûterait 600 millions d’euros. La Direction générale de l’offre de soins (DGOS) a entamé une discussion avec les syndicats de PH, que ces derniers qualifient d’échec. Une nouvelle séance de négociation est programmée le 5 décembre ; les syndicats, jouant le rapport de force, attendent des annonces sonnantes et trébuchantes. La secrétaire d’État à la Santé, Nora Berra, a eu ce commentaire, lors d’un déplacement à Bordeaux : « L’idée n’est pas du tout de pénaliser les médecins. J’ai un grand respect pour leur travail au quotidien. Ils assurent la permanence des soins. Ils sont là parce qu’on a besoin d’eux et, en effet, ils doivent pouvoir avoir une sortie qui ne les pénalise pas ».