Émotion après le décès brutal d'un anesthésiste de l’Hôpital américain

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Publié le 24/02/2020

Crédit photo : AFP

La communauté médicale est en deuil après le décès brutal du Dr Emmanuel Marret, anesthésiste-réanimateur à l’Hôpital américain de Neuilly-sur-Seine (92) et à l’hôpital franco-britannique (Levallois-Perret). La disparition du médecin âgé de 48 ans remonte au week-end du 15 février.

Le Syndicat national des anesthésistes réanimateurs de France (SNARF) et la Société française d’anesthésie et de réanimation (SFAR) lui ont rendu hommage et ont marqué leur soutien à la famille et aux proches du Dr Marret. « Il faisait preuve d’une intelligence hors norme en toutes situations et était un référent méthodologique très écouté, écrit le SFAR. C’était un excellent médecin. Il était unanimement apprécié de tous. »

Le SNARF souligne lui aussi les qualités du médecin qui « en plus d’être un homme sympathique et un professionnel à la compétence reconnue, était un médecin brillant titulaire d’une thèse de sciences et de nombreuses publications dans des revues nationales et internationales. » « Adieu l’Ami, tu nous manqueras mais nous ne t’oublierons pas », conclut le syndicat dans son hommage.

Questions sur les circonstances du décès

Le Dr Marc Gentili, trésorier du SNARF, se dit « consterné » par cette disparition. « J’étais régulièrement en contact avec le Dr Marret que je connaissais depuis des années. C’était une personnalité extrêmement stable. Je reste très prudent quant aux causes de ce décès », confie au « Quotidien » l'anesthésiste.

Les circonstances de cette disparition posent apparemment question. Le SNARF fait état d'un « décès brutal ». Contactées par « Le Quotidien », plusieurs sources proches du Dr Marret évoquent un probable cas de suicide. Selon nos informations, le corps sans vie du médecin aurait été retrouvé par la police. Une enquête serait en cours.

Ces mêmes sources mentionnent un état de souffrance probablement lié à « un conflit portant sur le travail ». Contacté, l’Hôpital américain (*) dit n'avoir « aucune certitude sur les circonstances du décès qui n'a pas eu lieu dans l'établissement »« C'est une disparition très douloureuse pour le personnel et les médecins, commente une porte-parole de l'hôpital. Nous avons mis en place un service d'écoute et d'accompagnement. » Une enquête administrative est également en train de se mettre en place pour faire le point sur les conditions de travail au sein de l'établissement.    

Les obsèques du médecin doivent avoir lieu vendredi 28 février à Colombes.

(*) Mise à jour 24 février 2020


Source : lequotidiendumedecin.fr