Le BLOC emporte sa première URPS

Empoignades électorales en Rhône-Alpes

Publié le 10/12/2010
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Crédit photo : S TOUBON

DE NOTRE CORRESPONDANTE

C’ÉTAIT UNE ASSEMBLÉE constitutive « à haut risque ». Après l’élection d’octobre, les sièges de l’union régionale des professionnels de santé (URPS) de Rhône-Alpes se répartissent ainsi : 38 sont occupés par l’alliance CSMF-SML ; 42 par le front MG-France, Le BLOC, FMF. Étant donné cette configuration, l’élection des membres du bureau de l’union impliquait quelques « compromis »…

À l’issue d’un premier tour où le Dr Charles Henry-Guez, généraliste à Sainte-Foy-Lès-Lyon, de l’alliance CSMF-SML, affrontait deux candidats du même front – le Dr Christian Devolfe, chirurgien vasculaire à Caluire, pour Le BLOC, et Vincent Rébeillé-Borgella, généraliste à Lyon, pour MG-France –, MG-France a finalement décidé de retirer son candidat. Au second tour, Christian Devolfe a donc été élu président.

La tension est ensuite visiblement montée d’un cran avec l’élection, à la vice-présidence de l’union, du Dr Nicole Bez, généraliste et syndiquée à MG-France. L’alliance CSMF-SML a décidé « de voter blanc », explique le Dr Charles Henry-Guez, dans la mesure « où MG France avait décidé de truster tous les postes ». Porte-parole du côté du syndicat incriminé, le Dr Roger Bolliet souligne que le Dr Guez s’était, au contraire, vu proposer le poste de secrétaire général. « En signe d’ouverture. ». Mais ce dernier l’aurait refusé. Effectivement : « J’ai dit non pour ne pas être pris en otage », répond Charles Henri-Guez. Il a estimé qu’entre un président du BLOC et un vice-président de MG-France, il ne pouvait s’agir que d’un poste de « faire-valoir ».

Dans la foulée, les autres votes de la soirée ont permis d’élire deux candidats de MG-France et deux candidats de la FMF, mais dans des conditions qui n’auraient pas été conformes aux règles en vigueur, selon Charles Henry-Guez qui dénonce un « déni de démocratie ». Du côté de MG-France, Roger Bolliet affirme que « tous les postes ont été votés à bulletin secret ». Pour parachever le tableau, la voix du suppléant d’un élu de la CSMF, ayant donné sa démission, n’aurait pas été acceptée. Ceci, pour le Dr Charles Henry-Guez, constituerait une autre « irrégularité ». Dès le 8 décembre, l’hypothèse d’un recours était examinée au SML.

 CAROLINE FAESCH

Source : Le Quotidien du Médecin: 8874