DOTÉ D’UNE NOUVELLE IDENTITÉ visuelle, revendiquant un « flux de nouvelles adhésions », le SML attaque la rentrée dans les starting-blocks conventionnels, avec l’ambition de peser dans les négociations qui s’ouvriront officiellement dans la deuxième quinzaine de septembre.
Son actif président, le Dr Christian Jeambrun, réunira l’ensemble de ses cadres syndicaux à Lyon, du 18 au 20 septembre, à l’occasion de l’Université d’été du SML qui sera quasi exclusivement consacrée à l’écriture de la prochaine convention médicale (seule l’actualité de la grippe H1N1 viendra perturber l’agenda). De nombreux ateliers vont rythmer ce long week-end de travail (informatisation, télétransmission ; exercice de la médecine générale et PDS ; place des MEP ; spécialités cliniques ; plateaux techniques lourds ; retraite ; développement professionnel continu…) et il est prévu que le projet de convention estampillé SML soit bouclé le 20 septembre et remis en mains propres au directeur général de l’assurance-maladie, Frédéric van Roekeghem, invité pour la clôture des travaux. « Ce sera tout sauf une Université d’été bling bling », prévient le Dr Jeambrun.
« Pas touche » au secteur II.
La trame conventionnelle, telle que la conçoit le SML, est arrêtée. Cinq piliers constituent l’ossature du projet : la démographie et l’accès aux soins (le SML s’est montré assez innovant ses derniers mois avec son projet de médecin volant ou en acceptant une forme de régulation dans les zones surdotées autour du principe "une nouvelle installation contre un départ") ; le réaménagement du parcours de soins (le
Dr Jeambrun estime qu’il faut aller « beaucoup plus loin dans le rapport médecin traitant/consultant », qu’il faut intégrer mieux les spécialités cliniques dans le premier recours mais aussi les médecins à expertise particulière…) ; les nouvelles « contractualisations » et secteurs conventionnels (ce chapitre est lourd puisqu’il s’agit à la fois de créer « sans toucher au secteur II » le nouveau secteur optionnel avec compléments d’honoraires encadrés et solvabilisés qui est depuis quatre ans dans les limbes, mais aussi de prendre en considération le succès des nouveaux contrats sur objectifs ou encore de conclure avec la CNAM de nouveaux engagements de maîtrise médicalisée) ; l’informatisation (le SML estime qu’il est temps de changer de braquet sur les services en ligne, la télétransmission, la télémédecine et bien sûr le DMP « plus gros échec de ces dernières années ») ; enfin la conclusion d’un nouveau partenariat conventionnel national et local qui s’est révélé à bout de souffle depuis la fin de l’année 2007. Quant à la retraite des médecins, le SML considère qu’il s’agit d’un sujet explosif qui mérite de mettre en place une commission de réflexion médecins/caisses assortie d’une date butoir.
Le Dr Jeambrun résume : « Il n’est pas question de faire table rase du passé, la convention de 2005 a été une bonne convention mais elle s’est arrêtée à mi-chemin. Maintenant il faut s’atteler à la tâche pour rattraper les retards, prévoir les cinq prochaines années de cxistence dans un contexte de pression permanente… ». Au passage, le patron du SML salue la probable reconduction de Frédéric van Roekeghem à la tête de la CNAM. « Rocky » de son surnom devrait en effet être prochainement (re) nommé par le gouvernement pour un deuxième mandat de cinq ans. « Cela me réjouit, c’est un homme posé, qui réfléchit, qui sait ce qu’il veut et dont je respecte le professionnalisme ». Une autre façon de dire que le SML est prêt à entrer dans le vif des sujets pour construire un nouveau pacte conventionnel.
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