Condamné à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, pour fraude fiscale en mai 2018, le Dr Jérôme Cahuzac vit ses derniers jours de liberté sans bracelet électronique.
En avril 2019, l’ancien ministre du Budget avait été placé sous surveillance d’un bracelet électronique par la cour d’appel de Bastia lui permettant d'éviter la prison. Installé en Corse du Sud, il avait obtenu l’autorisation d’exercer trois ou quatre matinées par semaine à l’hôpital de Bonifacio.
Mais avec l’épidémie de Covid-19, les hôpitaux corses d’Ajaccio ont eu besoin de renforts multiples et permanents. Selon France Bleu, le Dr Jérôme Cahuzac, réquisitionné comme ses collègues, voit alors sa peine suspendue pendant deux mois pour se rendre pleinement disponible. Il obtient l'accord de cisailler lui-même son bracelet électronique.
« Traitement de défaveur »
Parenthèse provisoire... L’ex-ministre devra se présenter en prison pour se voir poser un nouveau bracelet électronique le 20 mai, une situation que dénoncent ses deux avocats.
Sur France Info, Me Antoine Vey explique que « le parquet s'est systématiquement opposé à toutes les demandes et a multiplié les recours pour chercher à en faire un exemple, en voulant le priver des mesures qui sont normalement ouvertes à tous les condamnés dans la même situation ». « Depuis le début, nous sommes presque habitués à un traitement de défaveur, s'indigne aussi Éric Dupond-Moretti. D'aucuns m'incitent à penser que les ficelles sont tirées en haut lieu par des personnes qui voulaient voir Cahuzac en prison à tout prix. »
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