Négociations conventionnelles

Un accord général semble compromis

Publié le 07/07/2011
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Crédit photo : S TOUBON

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Les partenaires conventionnels se retrouvent ce matin au siège de la CNAM. Si le directeur général de

l’assurance-maladie affiche son optimisme quant à la possibilité de signer un accord sur la nouvelle convention médicale dès le 20 juillet, l’hypothèse d’un texte paraphé par l’ensemble des syndicats médicaux représentatifs s’est éloignée depuis la dernière réunion. De fait, passées les réactions à chaud, le projet de convention médicale élaboré par la CNAM (Quotidien du 4 juillet) divise la profession en deux camps.

Alors que la CSMF et le SML, un tandem sans lequel aucun accord n’est possible, ont salué les avancées, notamment en matière de paiement à la performance, les autres syndicats se montrent très critiques.

MG-France se dit « en colère » et juge que les engagements politiques vis-à-vis des généralistes « ne sont pas tenus ». Et le syndicat de citer la fonction médecin traitant qui « n’est pas valorisée ni même reconnue » ou encore les insuffisances du texte en matière de tiers payant. « On est bien loin du new deal annoncé », constate à ce stade MG-France pour qui « les médecins de secteur 1 restent les parents pauvres » de ce projet. Sans évolution, « MG-France ne pourra s’engager par sa signature, et la mobilisation des médecins généralistes en colère reprendra dès la rentrée ». Pas en reste, le Dr Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des médecins de France (FMF), considère que « la convention n’a pas le souffle attendu et n’apporte aucun des moyens qui permettraient d’enrayer la chute démographique ». « Par ailleurs, ajoute-t-il, on nous demande de modifier ce texte de 90 pages alors que nous savons que les pièges seront dans les annexes. Comment signer une convention dans ces conditions ? ».

Le syndicat Le BLOC enfin, majoritaire parmi les spécialistes de plateaux techniques lourds (58 % des suffrages dans ce collège aux élections), a haussé le ton, menaçant de lancer à l’automne un mouvement de grève parmi les chirurgiens, les anesthésistes et les obstétriciens. Le syndicat récuse tout secteur optionnel « au rabais » (les discussions sur le sujet sont bloquées depuis que l’UNOCAM - complémentaires santé - a quitté les négociations conventionnelles) et il juge par ailleurs que la crise de la RCP n’est « toujours pas réglée » (lire ci-dessous). Les trois composantes du BLOC (chirurgiens de l’UCDF, anesthésistes de l’AAL et obstétriciens du SYNGOF) étudient les modalités d’un arrêt d’activité fin octobre, au moment de la discussion du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).

CYRILLE DUPUIS

Source : Le Quotidien du Médecin: 8994