Un Français sur trois a le sentiment qu’un examen ou un acte médical superflu lui a été prodigué

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Publié le 14/12/2018
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Crédit photo : S. Toubon

Sept Français sur dix n'ont jamais entendu parler des 130 services d'urgences des cliniques de médecine, chirurgie et obstétrique. C'est l'un des principaux enseignements de la seconde édition de l'observatoire* sociétal Viavoice, commandé par la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) à l'occasion de ses Rencontres et Trophées 2018, ce jeudi et vendredi à Paris.

Alors que la prise en charge en urgence dans les cliniques est certifiée sans dépassements d'honoraires médicaux pour les patients, 58 % des Français pensent que les soins sont plus chers que dans les services d’urgences publics.

15 % d’entre eux admettent par ailleurs avoir déjà eu déjà recours aux urgences alors que ce n'était pas nécessaire, les jeunes en priorité (17 %) plus que les personnes âgées (7 % pour les 65 ans et plus). 82 % se positionnent dans un recours opportun. 

Si leur connaissance du fonctionnement des urgences est à revoir, les Français se montrent en revanche assez lucides sur la nature des dysfonctionnements du système de santé. Les Français pointent du doigt « le manque de moyens financiers », affectant tant le système de santé (53 %) que les établissements de santé (69 %).

Dans les structures, l'épuisement des personnels (74 %) contribue grandement à ses hoquets dans la prise en charge des patients. Plus largement, les Français blâment la pénurie de soignants (71 %). Un sur quatre dénonce des abus d'actes médicaux inutiles. 

Près d’un tiers des Français disent même avoir le sentiment qu’un examen ou un soin superflu (consultation, radiologie, acte chirurgical, etc.) lui a été prodigué (31 %). 49 % des jeunes (18-24 ans) ont même déjà eu le sentiment qu’un examen nécessaire n'a pas été réalisé. 

Le généraliste plébiscité 

La question de l'accès aux soins préoccupe aussi les personnes interrogées. Si 72 % d'entre elles estiment « facile » l'accès aux professionnels de santé, près d'un tiers (26 %) déclarent ressentir des difficultés. Sans surprise, les habitants des zones rurales (49 % contre 14 % pour l'agglomération parisienne) pâtissent d'un accès géographique plus difficile aux professionnels de santé́.

En revanche, plus de sept Français sur dix (75 %) préfèrent avoir recours à un médecin généraliste à moins de 15 minutes de chez eux, plutôt qu'à un centre de santé plus éloigné (30-45 minutes) mais offrant une prise en charge complète.

Malgré ce tableau sombre, la confiance des Français envers les professionnels de santé ne faiblit pas : établissements de santé publics (80 %), privés (78 %, + 8 %) et professionnels de santé (88 %) sont largement devant les maires, la justice, les banques, les syndicats, les médias ou les politiques.  

 

 

 

Étude d’opinion réalisée par Viavoice pour la FHP, en ligne, du 16 au 22 octobre 2018, auprès d’un échantillon de 1 019 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

FHP

Source : lequotidiendumedecin.fr