Conditions d’exercice à l’hôpital

Crispation autour de la part variable

Publié le 24/11/2011
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Crédit photo : S TOUBON

XAVIER Bertrand a promis un accord-cadre aux médecins hospitaliers afin de revaloriser leurs conditions d’exercice. Le dossier sera bouclé avant Noël, avait assuré le ministre aux intersyndicats de PH cet été.

Les négociations débutent, sur la base des conclusions du rapport Toupillier. Deux réunions ont déjà eu lieu au ministère de la Santé avec les syndicats représentatifs. Pour l’heure, « la discussion reste très générale, confie l’un des participants. Rien de précis ne nous a été proposé. Nous avons parlé de la part variable, qui est une possibilité. Personne n’est contre, mais il faut voir ce que l’on met derrière les mots ». En clair, s’il faut en passer par une baisse du salaire fixe, la levée de boucliers sera prévisible.

Les syndicats non représentatifs ne sont pas conviés à la table des discussions. L’UFMICT, rattachée à la CGT-santé, en prend ombrage. Dans un communiqué, le syndicat de médecins dit avoir eu vent d’une proposition du ministère qu’il qualifie d’inacceptable : la part variable pourrait atteindre 30 % du montant global des revenus des médecins hospitaliers. « Le fixe serait inférieur à la grille actuelle et la part variable serait liée à la réalisation d’objectifs fixés par le directeur », expose l’UFMICT-CGT. Le Dr Christophe Prudhomme, porte-parole du syndicat, déclare : « La logique productiviste de l’hôpital entreprise a montré ses limites. Ce n’est sûrement pas la part variable qui attirera les jeunes, qui attendent que leurs heures de travail et la pénibilité soient prises en compte, or ces sujets n’intéressent ni le gouvernement ni les intersyndicats ». Réaction agacée de cet autre syndicaliste, qui, lui, est convié aux négociations : « Aucun chiffre n’a été évoqué pour la part variable, la CGT raconte n’importe quoi ». Le contexte électoral contribue à tendre les relations entre les organisations syndicales : les PH et les PU-PH ont trois semaines, à compter de lundi prochain, pour élire leurs représentants professionnels.

D.CH.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9047