Convergence des tarifs hospitaliers

La FHP ne lâche pas le morceau et affiche dans tout Paris

Publié le 01/07/2010
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Crédit photo : DR

DEPUIS HIER et jusqu’à mardi prochain, la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) investit 475 panneaux d’affichage parisiens pour défendre auprès du grand public le tarif hospitalier unique à l’hôpital et dans les cliniques – une convergence tarifaire inscrite dans la loi en 2005 pour une date d’application finalement repoussée de 2012 à 2018.

Dans le prolongement de ses précédentes campagnes – qui, au cours des douze derniers mois, ont ciblé la radio, la télévision et la presse –, cette opération prend la forme d’une affiche de cinéma. « Mission : sauver la Sécu », annonce le programme qui propose vite un moyen d’y parvenir : le « tarif unique », qu’il appelle aussi « le juste prix ». Grâce à lui, en alignant les tarifs de l’hôpital public sur ceux, plus bas, de l’hospitalisation privée, la FHP promet que « la Sécu pourrait économiser près de 15 milliards d’euros par an ».

Cette nouvelle campagne se double de la publication de l’affiche dans les quotidiens nationaux et de son envoi, en modèle carte postale, aux décideurs et aux élus. Elle coûte à la FHP quelque 160 000 euros (chacun des 1 250 établissements adhérents de la fédération y a contribué à hauteur de 150 euros).

Jean-Loup Durousset, le président de la FHP, estime que les précédents messages diffusés dans l’opinion par la FHP ont porté. « Les gens savent maintenant que l’hôpital public coûte plus cher que nous », se félicite-t-il. Cette fois-ci et alors que le prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS 2011) se prépare déjà dans les ministères, il espère enfoncer un nouveau coin dans la règle de la convergence tarifaire public-privé à l’échéance 2018. « L’an dernier, rapporte-t-il, 35 GHS [groupes homogènes de séjour] sur 2 700 ont finalement été harmonisés, ce qui a généré 150 millions d’euros d’économie. » Jeau-Loup Durousset espère bien grignoter encore une fois le gâteau tarifaire à la rentrée. « Il faut que cette politique se poursuive et s’accélère », affirme-t-il.

 K. P.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8802