Les chaînes de cliniques fragilisées par la crise

Publié le 14/12/2008
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La crise n’épargne pas les chaînes de cliniques comme la Générale de santé, Capio, Vitalia ou Medi-Partenaires, en particulier dans le domaine du court séjour ou MCO (médecine, chirurgie et obstétrique). Ces métiers « sont entrés dans une zone de turbulence » et accusent déjà « une chute d’activité sensible depuis plusieurs mois, dès lors que l’on peut retarder des interventions programmées de quelques semaines ou de quelques mois », a expliqué Dominique Coudreau, lors d’un colloque sur l’impact de la crise financière organisé par la Chaire santé de Sciences Po en partenariat avec le Centre d’analyse des politiques publiques de santé (EHESP). Le conseiller du président de la Générale de santé a souligné qu’une « très faible baisse d’activité » suffit à mettre les cliniques en situation de « fragilité » sur le plan comptable, compte tenu d’un « ONDAM à +3 % (en 2009) qui se transforme en hausses tarifaires de +0,5 ou +0,7 % ». Bref, la T2A aidant, le contexte de crise place les chaînes de cliniques en situation de « concurrence de plus en plus sévère ». « On doit prendre des parts de marché aux autres sinon on n’arrive pas à s’en sortir », a plaidé le représentant de la Générale de santé. La crise entraîne deux autres conséquences, selon l’ex-directeur de la CNAM (Caisse nationale d’assurance-maladie) et ancien patron de l’ARHIF (ARH d’Île de France) : Dominique Coudreau prévoit « une pause dans la mobilité des investisseurs (...) et dans la croissance externe » des chaînes de cliniques.

A.B.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8480