Rabotage des tarifs hospitaliers attendu le 1er mars

Les cliniques davantage ciblées que les hôpitaux

Publié le 27/02/2014
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Crédit photo : SEBASTIEN TOUBON

De sources concordantes, les hôpitaux publics s’acheminent vers une baisse de leurs tarifs de 0,3 %. Les tarifs des cliniques privées pourraient reculer plus fortement, avec une diminution jusqu’à 0,8 %.

Ces évolutions tarifaires s’appliqueront le 1er mars pour les douze mois à venir. Elles seront fixées - et officialisées - dans une circulaire à paraître au « Journal Officiel ». Seul le secteur de la médecine, chirurgie, obstétrique (MCO) est concerné.

L’an dernier, les hôpitaux publics avaient enregistré une décote de 0,8 %. Ont-ils limité les dégâts cette fois-ci ? Gérard Vincent n’est pas de cet avis, qui parle de « marché de dupe » : « L’objectif d’activité qui nous est imposé ne pourra être atteint, cela va creuser nos déficits comme en 2013 ». Le délégué général de la Fédération hospitalière de France (FHF) qualifie cette campagne tarifaire de « pro-privée ». Il estime que le gouvernement, sous l’influence du MEDEF, fait un cadeau aux cliniques en ne récupérant pas la totalité de l’avantage fiscal consenti via le CICE (crédit d’impôt emploi compétitivité). « Alors que les cliniques ne participent pas du tout à la compétitivité internationale », lâche-t-il. Le délégué général de la FHF regrette en outre que la pertinence des actes médicaux ne soit pas prise en compte : « Il n’y a pas de volonté politique à ce sujet. On continue de nous appliquer une régulation comptable ».

En alerte, la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) a brandi plusieurs menaces ces dernières semaines, avec l’espoir de décrocher un coup de pouce de dernière minute. Les cliniques envisagent de cesser d’accueillir les élèves infirmiers en stage à partir du 1er mars. La FHP ne s’espérait pas vaincue ces derniers jours et continuait à jouer des coudes pour limiter au maximum la baisse applicable dans son secteur.

D. Ch.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9305