Pas de remise en cause des 35 heures à l’hôpital : Le Guen veut un « dialogue de confiance » à l’AP-HP

Le secrétaire d’État aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, également médecin, a assuré dimanche que les 35 heures devaient perdurer à l’hôpital et a appelé à un « dialogue de confiance » à l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), où un projet de réorganisation du temps de travail doit être débattu à partir de jeudi.

« Je ne connais pas de gens travaillant dans un métier avec autant d’intensité de travail et autant de nécessité de récupération », a commenté Jean-Marie Le Guen sur le plateau de France 5, estimant qu’il n’était « pas raisonnable », ni « sérieux » de vouloir revenir sur les 35 heures à l’hôpital comme l’a récemment réclamé le Pr Bernard Debré, député UMP de Paris.

Réunion ce mardi à l’AP-HP

Selon le secrétaire d’État, la réforme des 35 heures a été appliquée « du haut vers le bas, sans tenir compte de la réalité de l’organisation du travail » et « il y a eu beaucoup de gâchis ».

Le rapport de force, opposant les personnels (hors médecins) au directeur général de l’AP-HP fait suite au projet de réorganisation du temps de travail à l’hôpital. Les syndicats redoutent que la remise à plat envisagée par la réduction des plages horaires journalières entraîne la suppression de jours de repos (RTT, jours de congés exceptionnels octroyés pour la fête des mères...) et accroisse la charge de travail.

Après la forte mobilisation des professionnels de santé jeudi dernier, le DG de l’AP-HP a proposé de renouer le dialogue, en « mettant au centre des discussions les améliorations des conditions et de l’organisation du travail ». Une réunion est programmée ce mardi au siège de l’AP-HP.