Covid-19 : l'AP-HP vole au secours des Antilles, durement touchées par la reprise épidémique

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Publié le 29/07/2021

Crédit photo : Phanie

Face à une situation de plus en plus préoccupante dans les Antilles sur le front du Covid-19, l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) s'est dite « prête » à recevoir « très rapidement » des patients en provenance de ces territoires d'outre-mer. « C'est en train de se préparer pour qu'on puisse très rapidement accueillir quelques » malades antillais, a indiqué jeudi 29 juillet son directeur général, Martin Hirsch au micro d'RTL.

Ces transferts de malades pourraient avoir lieu « dans les prochains jours ». « Ce sont les autorités sanitaires qui décident », mais « nous, on est prêt dès aujourd'hui », a assuré le patron de l'AP-HP. Une information confirmée par le Pr Rémi Salomon, président de la commission médicale d'établissement (CME) de l'AP-HP contacté mercredi. Celui-ci assurait alors au « Quotidien » que « quelques Evasan » étaient d'ores et déjà prévues.

« On va essayer aussi de faire de la solidarité avec nos équipes, puisqu'on a dans nos rangs, dans les hôpitaux d'Île-de-France, dans les hôpitaux parisiens, un certain nombre de collègues sont d'origine antillaise, d'origine martiniquaise, dont certains ont eu leurs congés et sont sur place. On va leur proposer de prendre quelques jours de volontariat à l'hôpital », a ajouté Martin Hirsch. « On fait tout ce qu'on peut, les uns les autres, pour s'entraider dans ces situations très compliquées », a-t-il poursuivi.

Une vaccination très faible

Sur place, des mesures de restrictions ont déjà été instaurées par les autorités locales. Le préfet de Martinique, Stanislas Cazelles, a annoncé mercredi un nouveau confinement de l'île à partir de vendredi 19 heures pour une durée d'au moins trois semaines. Avec un taux d'incidence de 995 cas pour 100 000 habitants, la Martinique fait face à une hausse très importante des cas de contamination.

« Cette hausse se répercute sur le nombre de d'accueils aux urgences, en hospitalisation et en réanimation : le CHUM (Centre hospitalier universitaire de Martinique) a atteint un niveau de saturation », précise un communiqué de la préfecture. En conséquence, le couvre-feu en vigueur en Martinique à partir de 21 heures sera ramené à 19 heures jusqu'à 5 heures du matin avec des conditions de circulation plus strictes, selon le préfet qui rappelle que « les premiers confinements avaient permis de baisser considérablement les taux de contamination : 45 % en moyenne ».

L'état d'urgence sanitaire a été déclaré mercredi à minuit en Guadeloupe, à Saint-Martin et Saint-Barthélemy pour « prendre toutes les mesures nécessaires afin de protéger les centres hospitaliers locaux qui pourraient rapidement se retrouver sous forte tension », a indiqué Gabriel Attal le porte-parole du gouvernement. « En Guadeloupe, seule 15 % de la population est complètement vaccinée », avec un taux d'incidence désormais de 305 cas pour 100 000 habitants. Ce régime d'exception permet notamment de limiter la circulation des personnes, voire d'ordonner un reconfinement local en cas de circulation trop active du virus.

(M.D.P avec AFP)


Source : lequotidiendumedecin.fr