« L’austérité tue l’hôpital » : plusieurs milliers de soignants dans la rue à Paris et en région [vidéos]

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Publié le 11/01/2022
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Crédit photo : S.Toubon

Le 4 décembre dernier, la précédente « journée d’action nationale pour sauver l’hôpital public » s’était soldée par une déception des syndicats et collectifs qui avaient accusé le ministère de déni de réalité après les avoir reçus. Un mois plus tard, de nouvelles manifestations étaient organisées ce mardi dans toute la France, pour réclamer des hausses de salaires, mais aussi « des moyens » et des « postes » pour l'hôpital public, lessivé par les vagues successives de Covid-19 et l'arrêt des fermetures de lits.

À Paris, quelque 3 000 personnes selon la CGT sont parties de l'hôpital Cochin (XIVe arrondissement) pour rejoindre les Invalides derrière une banderole « ensemble pour obtenir de meilleurs salaires et l'amélioration de nos conditions de travail ». Dans le cortège, les ballons rouges de la CGT étaient nombreux, les drapeaux violets de Sud plus rares, tandis que des délégations étaient venues de régions : Deux-Sèvres, Oise, Charente-Maritime, Pyrénées-Orientales…

Philippe Martinez présent

Présent à leurs côtés, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a estimé que le Ségur de la santé, qui s'est traduit par des hausses salariales et des investissements, « n'a rien réglé », évoquant des personnels hospitaliers « harassés ». « C'est beaucoup plus de moyens qu'il faut, des moyens humains et financiers. Et il faut arrêter de fermer des lits », a-t-il souligné.

« L’austérité tue l’hôpital », « Qualité des soins = embauches », « Moins de PCR dans notre nez, plus d’argent sur notre net », pouvait-on notamment lire sur les nombreuses pancartes.

L’un des rares médecins présents lors de la manifestation, le Dr Christophe Prudhomme, porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf) et urgentiste au Samu 93, est revenu sur la situation actuelle à l’hôpital.

Également dans le cortège, Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI).

Le collectif Inter-Urgences avait aussi fait le déplacement, représenté par Pierre Schwob-Tellier, coprésident du collectif Inter-Urgences et infirmier de l'hôpital Beaujon.


Source : lequotidiendumedecin.fr