Le CHRU de Nancy remporte 420 millions d’euros d’investissements et le maintien de 300 postes, annonce Olivier Véran

Le vent tourne au CHRU de Nancy. Olivier Véran a annoncé ce vendredi, dans un entretien au quotidien « l’Est Républicain », que l’établissement meurthois allait bénéficier d’un investissement de l’État de 420 millions d’euros pour se restructurer et que les 300 emplois menacés de suppression seraient finalement maintenus.

Cette annonce du ministre de la Santé intervient après le tollé causé par les propos de l’ancien directeur général de l’agence régionale de santé (ARS) en avril 2020. En pleine première vague de l’épidémie, Christophe Lannelongue avait été limogé brutalement après avoir affirmé qu’il n’y avait pas de raison d’interrompre les suppressions de postes au CHRU de Nancy.

Reprise d’un tiers de la dette

Ces investissements, qui doivent permettre de regrouper sept sites en un, interviennent dans le cadre de l’enveloppe globale de 19 milliards d’euros négociée lors du Ségur de la Santé et annoncée le 8 mars par Matignon. « L’État va financer le projet de regroupement sur le site de Brabois à hauteur de 420 millions d’euros, soit 70 % de son coût total. C’est bien au-delà ce qui était prévu à l’origine », a détaillé le ministre au journal régional.

En outre, concernant la reprise de dettes de l’hôpital, « nous nous engageons pour 128 millions d’euros, ce qui correspond à près du tiers de la dette » et devrait lui permettre « de retrouver de l’oxygène dans son fonctionnement quotidien », a ajouté Olivier Véran. « Enfin, le projet initial s’accompagnait d’une suppression à terme de 300 postes en équivalent temps plein. Ces postes, nous les maintenons », a souligné le ministre de la Santé.

Le chantier doit commencer en 2022 pour que le nouvel établissement soit opérationnel à l’horizon 2028, selon le ministre.