L'État interconnecte tous ses outils en cas de crise

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Publié le 10/03/2023
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Grandes manœuvres sur le front des SI. Pour assurer le partage d'informations en cas de crises d’ampleur (locales, régionales ou nationales), le portail SI-Samu, qui est l'outil collaboratif des professionnels de l’urgence et de prise en charge médicale des patients lors d’évènements majeurs, Sivic, la solution d’identification et de suivi des victimes d’attentats ou de situations sanitaires exceptionnelles et enfin Sinus, le système d’information pour le dénombrement des victimes du ministère de l’Intérieur, sont aujourd’hui interfacés.

Avec cette interconnexion, l'ensemble des acteurs (hôpitaux, Samu, pompiers, médecins, ARS, ministères) devraient pouvoir partager leurs informations en temps réel pour une gestion plus rapide et coordonnée des situations de crise. « En cas d’attentat ou de catastrophe majeure, les informations de prise en compte des victimes par les pompiers seront transmises directement aux Samu, sur le terrain et aux centres de réception et de régulation des appels, qui pourront y ajouter les informations relatives au bilan médical et à l’orientation hospitalière des patients, explique l'agence du numérique en santé (ANS). Les établissements de santé seront ainsi prévenus en avance de l’arrivée des patients dans leurs services ou aux urgences. À l’inverse, les informations d’admission effective du patient en établissement seront retransmises au portail SI-Samu et à Sinus, pour assurer le suivi du devenir du patient ». 

Cette synchronisation est censée faire gagner du temps aux Samu. Elle automatise aussi le partage instantané des informations de prise en charge des patients, évitant les ressaisies et les erreurs. L'objectif principal est de faciliter la gestion et le suivi de la prise en charge médicale des patients. À ce jour, le portail SI-Samu couvre déjà 87 départements et bénéficie à 10 ARS, ce qui représente plus de 4 500 comptes ouverts pour des assistants de régulation médicale, des médecins régulateurs urgentistes et libéraux, des agents des ARS des cellules de veille, d’alerte, de préparation et de gestion de crise. 

 

C.D.

Source : Le Quotidien du médecin