Quatrième journée de grève ce jeudi à l’AP-HP, le bras de fer se poursuit

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Publié le 17/06/2015

Crédit photo : S TOUBON

L’intersyndicale (CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, SUD, FO et UNSA) reste très mobilisée face au projet de Martin Hirsch, directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) sur la réorganisation des 35 heures à l’hôpital.

Une quatrième journée de grève a été annoncée ce jeudi par les syndicats, avec une manifestation à 11 heures devant le siège de l’AP-HP. « La colère persiste, c’est un appel d’action unitaire, un rassemblement massif », résument les syndicats, qui songent à étendre le mouvement à l’échelle nationale.

La nouvelle approche ne convainc pas

Il n’est pas question que « le mouvement faiblisse», souligne Rose-May Rousseau, représentant de la CGT. « Nous exigeons des négociations directes avec l’ensemble des organisations syndicales et non un énième document de la part du directeur de l’AP-HP », poursuit-elle.

Le dernier « projet de relevé de conclusions », présenté par la direction comme « une nouvelle approche » (ouverture d’espaces de discussion sur l’organisation et les conditions de travail dans les pôles ou services volontaires) n’a pas convaincu l’intersyndicale. « Martin Hirsch n’a absolument pas modifié sa feuille de route », ajoute Rose-May Rousseau.

Un retrait, des embauches

Lors de la dernière assemblée générale, les 150 délégués des hôpitaux parisiens ont réaffirmé leur volonté de continuer leur combat. Outre le maintien des RTT des 75 000 agents, ils demandent une véritable application de la réduction du temps de travail et des embauches « à hauteur des besoins ». Ils exigent également le « retrait » pur et simple du projet et l’arrêt de l’expérimentation programmée de réorganisation du temps de travail dans les sites pilotes.

Après trois semaines de conflit social, le projet de Martin Hirsch provoque toujours autant de remous. La direction de l’AP-HP souhaite réaménager l’organisation et le temps de travail afin d’économiser 20 à 30 millions d’euros et de préserver plus de 4 000 emplois.


Source : lequotidiendumedecin.fr