Indicateurs, scores, financement…

Remue-méninges des cliniques autour de la qualité et de la sécurité des soins

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Publié le 19/06/2017
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Indicateurs de qualité et de sécurité des soins (IQSS), taux de chirurgie ambulatoire, certification, notes : lors du congrès des spécialités de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP), à Strasbourg, les représentants des cliniques ont examiné les outils permettant d'évaluer la qualité des soins et les perspectives pour se démarquer dans un contexte concurrentiel.

Lors d'un atelier de travail, le Dr Catherine Grenier, directrice de l’amélioration de la qualité et de la sécurité des Soins (DAQSS) à la Haute autorité de santé (HAS), a dressé un bilan encourageant des procédures de certification en cours. Sur 1 110 décisions positives prises dans le cadre de la nouvelle campagne de certification entamée en 2015, 425 concernent des établissements privés : les cliniques ont, en moyenne, des résultats supérieurs de 10 % à ceux des autres établissements.

Les sorties après hospitalisation, la prise en charge médicamenteuse, l'organisation du bloc opératoire ou encore l’identitovigilance (vérification et traçabilité de l’identité du patient) font partie des priorités fortes de la HAS, un message bien intégré par les cliniques. En matière de sortie par exemple, seuls 27 % des établissements (tous secteurs) remettent la lettre de liaison détaillée au malade à usage du médecin traitant. Le score de l'indicateur « qualité de la lettre de liaison à la sortie » est toutefois bien meilleur dans les cliniques que dans tous les autres types d'établissement. 

À l'heure où la HAS met en avant dans ses exigences de qualité les droits et les attentes du patient, la FHP-MCO s’interroge sur la manière dont les malades perçoivent les bons et mauvais points décernés. Pour la présidente de la FHP MCO, Ségolène Benhamou, les échantillons de patients interrogés sur la qualité – afin d’établir des notes – manque parfois de représentativité. Certains directeurs s'alarment aussi d’une évolution des critères d’évaluation et de certification en fonction du statut de l’hôpital – public ou privé. Et même si certaines mesures restent trop générales, la HAS veut croire à la diffusion d’une culture de la qualité partout. C'est pourquoi les procédures de certification intégreront à terme de nouveaux items comme la pertinence des actes, par exemple pour la chirurgie bariatrique.

Quant au financement à la qualité, qui permet aux établissements les plus vertueux de bénéficier d’un bonus sur leurs recettes, la FHP-MCO, très engagée, souligne que ce système fonctionne et réclame donc son amplification.

 

 

 

 

 

 

De notre correspondant Denis Durand de Bousingen

Source : Le Quotidien du médecin: 9590