Un médecin de 31 ans retrouvé mort dans sa chambre de garde du CHRU de Tours, après avoir mis fin à ses jours

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Publié le 20/07/2022

Crédit photo : S. Toubon

Un médecin de 31 ans a été retrouvé mort dans sa chambre de garde, sur le site Trousseau du CHRU de Tours (Indre-et-Loire), le 15 juillet dernier. Selon « La Nouvelle République », le chef de clinique-assistant du service d’orthopédie a mis fin à ses jours pour des raisons qui restent à déterminer. Une autopsie « a permis d'écarter toute intervention d'un tiers », a confirmé le procureur de la République de Tours, ce qui conforterait l'hypothèse d’un suicide.

Une enquête judiciaire a en effet été ouverte pour établir les circonstances du décès. Parallèlement, une enquête administrative sera menée dans les jours prochains par des représentants du CHRU et de l’université. Objectif : déterminer les liens éventuels entre la situation professionnelle du médecin et son décès.

« Bien connu et apprécié des équipes »

Affecté au CHU depuis une dizaine d'années, le jeune praticien avait réalisé ses études à la faculté de médecine de Tours. Il laissera à ses collègues de travail l'image de « quelqu'un de jovial et souriant ». Il était « bien connu et apprécié des équipes du CHRU », confirme la direction de l’établissement qui « accorde la plus grande attention à tous les professionnels et étudiants qui travaillaient avec ce jeune praticien, le connaissaient et l’appréciaient ».

Une cellule d’urgences médico-psychologique (CUMP) a été déclenchée le 15 juillet au matin, a indiqué le CHRU dans un communiqué. Elle a reçu en priorité les professionnels qui ont constaté le décès, avant de rencontrer les équipes qui côtoyaient ce médecin, soit une trentaine de professionnels, en groupe ou individuellement. Entre le 15 juillet et le 18 juillet, l’ensemble des équipes, de jour, de nuit et de week-end, les plus en contact avec ce médecin a été rencontré par la direction du CHRU, le chef de service et les cadres de santé.

Pour assurer la suite du soutien aux professionnels, après cet appui psychologique de première urgence, la CUMP a d’ores et déjà organisé le relais avec le service de santé au travail du CHRU, précise l'établissement. En outre, un CHSCT sera réuni cette semaine par la direction pour tenir les organisations syndicales de l’établissement informées de la prise en charge des professionnels.


Source : lequotidiendumedecin.fr