Enquête ouverte après un décès devant les urgences de Lunéville (Meurthe-et-Moselle)

Publié le 10/05/2019

Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de la mort d'une femme décédée devant les urgences de l'hôpital de Lunéville (Meurthe-et-Moselle), alors que le SAMU n'avait pas jugé nécessaire de dépêcher une équipe médicale à son chevet, a appris l'AFP vendredi auprès du parquet de Nancy. « Nous avons ouvert une procédure d'enquête pour recherche des causes de la mort », a indiqué à l'AFP le procureur François Pérain.

Selon le quotidien régional « Le Républicain Lorrain » qui s'appuie sur les témoignages de la famille, cette mère de famille de 56 ans avait subi le 14 mars une ablation de la vésicule biliaire dans une clinique de Lunéville.

De retour le jour même à son domicile, elle avait souffert de douleurs intenses, se voyant prescrire à distance des antalgiques avant que ses proches ne finissent par appeler le SAMU quatre jours plus tard devant l'intensification des douleurs. Le SAMU n'avait alors pas jugé nécessaire une prise en charge à domicile, lui conseillant de se rendre par ses propres moyens à l'hôpital, à environ une demi-heure de voiture de chez elle. Conduite par un proche, la femme a perdu connaissance dans la voiture, à quelques kilomètres de l'hôpital où malgré les tentatives de réanimation, elle est décédée à son arrivée devant les urgences. Sa famille a porté plainte contre X, indique le quotidien régional.

Le parquet de Nancy a précisé ce vendredi 10 mai ne pas encore avoir reçu le rapport de l'institut médico-légal de Strasbourg. « Ce n'est qu'une fois le rapport d'expertise médicale déposé que nous pourrons au regard des conclusions ouvrir éventuellement une procédure du chef d'homicide involontaire », a expliqué le procureur, estimant que ce n'était que le début d'une enquête « qui prendra du temps ».

Un an après l'affaire Naomi Musenga

Fin 2017, une jeune mère de famille de 22 ans, Naomi Musenga, était décédée aux urgences de l'hôpital de Strasbourg, après avoir été raillée au téléphone par une opératrice du SAMU. L'affaire avait provoqué un tollé quelques mois plus tard quand le contenu de cet appel avait été diffusé.

Devant l'émotion suscitée par cette affaire, la ministre de la Santé Agnès Buzyn avait annoncé qu'une formation d'un an serait mise en place pour les assistants de régulation médicale.

Avec AFP

Source : lequotidiendumedecin.fr