« Le premier vaccin contre l’hépatite B avait été développé à Tours, à la fin des années soixante-dix, nous poursuivons dans cette voie », explique le Pr Philippe Roingeard, qui coordonne les travaux de l’unité de recherche mixte Inserm 966/Université de Tours, « morphogenèse et antigénicité des virus des hépatites ».
Après l’expérimentation de ce vaccin bivalent chez l’animal, les essais humains vont suivre et les applications industrielles pourraient aller très vite, prévoit l’assesseur recherche, alors que le coût des antiviraux reste souvent prohibitif et que, selon l’OMS, 130 à 150 millions d’individus seraient porteurs du VHC.
Équipements dernier cri
L’URM 966 est l’une des six unités mixtes (INRA, INSERM, CNRS) qui travaillent à Tours sur des axes d’excellence, tels les biomédicaments, les transplantations, les neurosciences, ou la cancérologie ; dans le bâtiment Dutrochet, entièrement rénové, avec des équipements dernier cri (échographe haute résolution, spectromètre 50 MHz, interférométrie laser statique et dynamique, système de biotélémétrie…), les équipes pratiquent la recherche translationnelle : « Nous relions recherche exploratoire et recherche clinique, avec des outils de la recherche fondamentale, explique le Pr Frédéric Laumonnier ; ainsi notre unité 930 "Imagerie et cerveau", qui travaille sur l’autisme, croise des études métabolomiques et génomiques. Notre proximité avec le CHU nous procure des conditions idéales, que pourraient nous envier pas mal d’équipes parisiennes. »
Dans un contexte où les chercheurs ne cachent pas que, budgétairement, les temps sont durs, le succès d’Hepatibivax est bien sûr le bienvenu pour la réputation de l’ensemble des équipes et le déblocage des lignes de crédit.
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