Le contrat d'engagement de service public (CESP) visant à lutter contre la désertification médicale a été signé par 1 137 étudiants et internes en médecine entre 2011 et 2015, selon le dernier rapport d'activité du Centre national de gestion (CNG).
Au total, 2 134 postes étaient offerts aux futurs médecins par le ministère de la Santé sur les cinq dernières années universitaires. Un peu plus de la moitié (53 %) ont donc trouvé preneurs.
Dans le détail, selon les statistiques du CNG, 741 étudiants en médecine, âgés en moyenne de 24 ans, ont été séduits par ce dispositif qui prévoit une allocation de 1 200 euros brut par mois à partir de la 2e année d'étude contre l'engagement à exercer dans une zone sous dotée pendant une durée équivalente à la durée de versement de l'allocation.
Avec 396 contrats signés, « les internes (26 ans, en moyenne) semblent moins attirés par le dispositif, même si leur nombre a presque doublé sur la période (2011-2015) », souligne le CNG.
Plus de garçons signataires chez les étudiants, davantage de filles chez les internes
Selon le profil des bénéficiaires, les étudiants sont plus nombreux à avoir signé un contrat que les étudiantes en 2014-2015 (57 % vs 43 %). La proportion s'inverse chez les internes avec un plus grand nombre de femmes intéressées par le contrat (61 % vs 39 %).
Le CNG observe que 87,4 % des CESP signés par les internes ont été ouverts en médecine générale. La psychiatrie, l'ophtalmologie, la chirurgie générale et l'anesthésie réanimation représentent 8,3 % des contrats signés par les internes.
Des effets encore timides sur l'installation
« Le CESP monte progressivement en charge », salue le CNG. Le dispositif étant encore relativement récent, il est difficile de mesurer pleinement son impact sur la répartition des médecins sur le territoire.
Exactement 263 futurs médecins ayant signé un CESP avaient achevé leur cursus au 31 octobre 2015 dont 115 ont obtenu leur diplôme, observe le CNG. Parmi ces derniers, seulement 94 médecins se sont installés ou sont en cours d'installation et 21 signataires ont obtenu un report à l'installation. Enfin, 148 internes ne sont pas encore installés pour de multiples raisons (redoublements, congés maternité, disponibilité, non-soutenance de thèse…).
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