Revalorisations des indemnités, perspectives de carrière

Des coups de pouce pour la médecine scolaire

Par
Publié le 19/11/2015
Article réservé aux abonnés

En 2014, 23 % des postes de médecins scolaires étaient vacants, selon le ministère de l’Éducation nationale.

Le syndicat national des médecins scolaires et universitaires (SNMSU-UNSA Éducation) recensait jusqu’à 350 postes non occupés. À la rentrée 2015, les effectifs sont passés sous la barre des 1 000 médecins scolaires. Chaque praticien doit assurer le suivi de 12 000 élèves, voire 19 000 dans les territoires désertés.

La ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, vient d’annoncer une indemnité exceptionnelle de 600 euros au titre de 2015 pour le très grand nombre médecins « dont la charge de travail a été augmentée du fait des emplois non pourvus ». Cette prime sera versée début 2016 dans le cadre du nouveau régime indemnitaire.

Au-delà, le montant moyen des indemnités des médecins scolaires sera revalorisé au plafond de 8 000 euros brut par an alors qu’ils touchaient en moyenne 6 450 euros d’indemnité. Ces mesures « permettent de rapprocher la rémunération des médecins scolaires de celles des médecins territoriaux », indique la rue de Grenelle.

En attente d’une revalorisation indiciaire

Deuxième coup de pouce : la proportion de médecins de l’Éducation nationale pouvant accéder à la première classe (rang le plus élevé) passera de 11 % à 21 % lors du prochain mouvement.

Les académies recevront également par ailleurs des instructions pour relever le niveau de salaire de primo-recrutement des médecins contractuels jusqu’à l’indice majoré 582, soit une hausse de plus de 4 700 euros par an. Enfin, pour faciliter l’accueil et le tutorat d’internes dans les services de médecin scolaire, les praticiens tuteurs seront rémunérés à hauteur de 600 euros par an et par interne.

Les syndicats concernés saluent ces premiers gestes. « L’ouverture de la première classe est essentielle pour rendre plus attractive la carrière », souligne le Dr Marianne Barré, secrétaire générale du SNMSU-UNSA Éducation. Le Dr Patricia Colson, au nom du Syndicat national autonome des médecins de l’éducation nationale (SNAMSPEN), relève l’importance de revaloriser les salaires des médecins contractuels, qui constituent le vivier des titulaires.

Mais les deux syndicats veulent aller plus loin. Ils réclament la réévaluation de l’ensemble de la grille des salaires dont la dernière modification (ciblée) date de 2012. Les discussions doivent reprendre en 2016.

Coline Garré

Source : Le Quotidien du Médecin: 9451