À Tours, un tiers des étudiants en L2 ont un niveau d’anglais correspondant à la classe de sixième ; un autre tiers à celle de troisième et un dernier tiers ont le niveau bac.
Cette évaluation a conduit la faculté à lancer l’an dernier « Euromed », un programme d’enseignement renforcé de l’anglais en L2-L3. Un enseignement et une évaluation de l’anglais sera aussi introduit dans le programme de la PACES à la rentrée 2016. « Dans un monde où l’anglais est devenu une forme d’espéranto du XXIe siècle, explique le doyen Patrice Diot, parler anglais permet à tout médecin français de ne pas rester analphabète quand il se trouve en face d’un patient étranger qui, le plus souvent, ne communique qu’en anglais. »
Subsidiairement, la maîtrise de la langue anglaise est devenue nécessaire au suivi du progrès médical dans toutes les revues internationales. « Rien d’étonnant donc, poursuit le Pr Diot, si à partir de 2017, l’épreuve de LCA (lecture critique d’article), porte sur un article anglais en version originale. Cela abolira les risques liés aux approximations de traduction et supposera bien sûr que les futurs médecins disposent des compétences linguistiques requises. C’est pourquoi dès l’an prochain, l’anglais sera enseigné en PACES, avec un cours d’une quinzaine d’heures et une évaluation sous forme de QCM à la clé. »
Des échanges sont simultanément organisés dans le cadre de l’association médicale franco-britannique et du programme Erasmus, pour les étudiants en DFASM 1 et 2 ; un rapprochement avec la faculté de médecine de Birmingham est actuellement à l’étude, en vue du jumelage d’un semestre commun en DFASM 1. « Sans rien renier à la langue de Rabelais, insiste le doyen, nous nous positionnons dans un environnement international compétitif. » Avis aux lycéens qui, voulant faire médecine, croient pouvoir délaisser les langues.
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