Jouxtant les espaces administration et enseignement, la deuxième tranche du PRFRS, qui sent encore la peinture fraîche, accueillera à la rentrée prochaine les équipes mixtes de recherche, appelées à collaborer avec des partenaires industriels.
Dans le cadre du programme 2014-2020 RIS 3 (research innovation strategies for smart specialisation), lancé par la région bas-normande avec des financements européens, le domaine « innovations en sciences et technologies biomédicales » a été identifié comme le premier domaine de « spécialisation intelligente » (devant le numérique, l’alimentaire et la transition énergétique). Cancérologie, neurosciences et cardiosciences sont ciblées pour leur potentiel de développement à l’international. L’UMR (unité mixte de recherche INSERM) « Cancers & préventions », a déjà frappé un grand coup en termes d’innovation de dépistage, l’un de ses axes de travail avec les risques professionnels et environnementaux des cancers : « C’est notre équipe qui a réalisé le premier essai européen randomisé à grande échelle (10 000 personnes dans la population générale de la Manche et du Calvados) qui a permis de valider les nouveaux tests immunologiques dans le cadre du dépistage systématique de cancer du côlon, explique le Pr Guy Launoy, directeur de l’UMR. Nous avons établi leur nette supériorité en sensibilité et en simplicité de collecte par rapport au test Hemoccult, et il a fallu batailler pendant dix ans avec l’INCa et le Dr Jérôme Viguier, son responsable santé publique, pour obtenir le mois dernier que l’ancien test soit remplacé par le nouveau. »
Toujours en cancérologie, d’autres travaux sont en cours autour des disparités sociales liées aux traitements, avec la mise au point d’un indice géographique sur les retards au diagnostic et à la prise en charge, là encore le champ d’application est étendu, en partenariat avec l’Italie, le Portugal et la Grande-Bretagne.
L’automobile et puis l’espace
Dirigé par les Prs Damien Davenne et Pierre Denise, COMETE, l’UMR « mobilités, attention orientation et chronobiologie » n’est pas moins porteuse d’applications industrielles variées, du secteur automobile à l’espace, autour des divers types de mobilité, les déplacements routiers et la déambulation, l’oculomotricité. « Avec des simulateurs visuo-vestibulaires, des tests informatisés, des systèmes d’analyse et des oculomètres 3D, pour l’automobile nous évaluons le rôle accidentogène de certaines molécule, des troubles du sommeil ou du vieillissement, explique le Pr Denise. Nous intervenons aussi en partenariat avec le CNES (Centre national d’études spatiales) pour étudier le système vestibulaire dans les expériences en vols paraboliques, réalisées dans l’A300 Zéro-G. Nous testons l’impact de la vision sur la régulation interne de la gravité, l’hypertension intracrânnienne en apesanteur, ainsi que la déminéralisation osseuse qui touche les spationautes. » Somme toute, en criblant aussi les données physiologiques des longs séjours dans l’espace à bord de la station spatiale internationale (expériences sur des rats), Caen participe à la préparation des premiers vols humains à destination de Mars.
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