Dès septembre 2023, les étudiants en médecine antillais et guyanais ne seront plus contraints de s'envoler pour la métropole pour effectuer leur externat. « À compter de la rentrée universitaire 2023, un étudiant en deuxième année de médecine pourra poursuivre l’ensemble de son premier et deuxième cycle de formation aux Antilles-Guyane », se félicitent conjointement les ministères de la Santé, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et des Outre-mer. Une UFR de médecine « de plein exercice » verra ainsi le jour, rattachée à l’Université des Antilles (UA) qui couvre la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane.
Pour encadrer ces externes, le gouvernement annonce la création – dans les 5 ans à venir – de 15 postes d’hospitalo-universitaires titulaires et 15 postes de chefs de clinique assistants. La possibilité d’effectuer l’ensemble de ses études médicales aux Antilles « contribuera à améliorer la démographie médicale dans ces territoires », imaginent les trois ministères qui espèrent renforcer le « rayonnement national et international » de ces territoires ultramarins.
Dynamique locale
En juillet 2019, à la faveur de la loi d’organisation et transformation du système de santé, l’article 80 prévoyait que le gouvernement remette au Parlement un rapport sur la création d'une faculté de médecine de plein exercice aux Antilles et en Guyane. L’Université des Antilles et son UFR santé ont construit un projet en ce sens, examiné par les inspections générales des affaires sociales (Igas) et de l’éducation, du sport et de la recherche. « Cette mission a permis d’identifier les dynamiques locales universitaires et hospitalières permettant la mise en œuvre d’un 2e cycle de formation dès la rentrée 2023 », résument les ministères.
Pour l’heure, Martinique et Guadeloupe proposent une vingtaine de parcours d’accès spécifique santé (PASS) aux bacheliers – un seul en Guyane. Chaque année, environ 200 étudiants accèdent en deuxième année de médecine aux Antilles et 70 en Guyane, selon les objectifs pluriannuels 2021-2025 et les numerus apertus qui remplacent le numerus clausus.
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