La Fédération hospitalière de France (FHF) lance ce mercredi un cours en ligne (ou MOOC pour massive open online course) sur l'attractivité médicale, à l'attention des praticiens hospitaliers et des établissements. L'enjeu : promouvoir les bonnes pratiques qui permettent d'attirer les médecins dans le secteur public hospitalier et de les fidéliser.
Gratuit (sur inscription), le cours en ligne, évalué à six heures de temps de lecture, se compose de quatre modules : le projet médical, le projet social et médical, les outils juridiques et le management médical.
Des exemples concrets en vidéo
L'outil vidéo est utilisé pour apporter des témoignages de praticiens, directeurs et de jeunes médecins sur les expériences menées dans les établissements qui agissent comme levier d'attractivité sur la communauté médicale.
Les exemples sont multiples : comment construire une filière en gynécologie-obstétrique ou une équipe mobile de territoire en urologie ; comment créer des postes d'assistants partagés ; comment déployer la pratique – réclamée par la profession mais rare – de l'entretien annuel à l'hôpital ; ou comment faciliter la participation des médecins à des projets de recherche, etc. Les conférences de présidents de commission médicale d'établissement (CME) et les syndicats de carabins et d'internes ont contribué à la création du MOOC.
Une boîte à outils contenant des dizaines de documents (exposés, enquêtes, articles de lois et de presse, guides des tutelles sanitaires, fiches) complète le cours en ligne, ainsi qu'une série de tests de connaissances.
« Les hôpitaux sont en difficulté pour recruter des médecins, explique Marie Houssel, en charge des ressources humaines à la FHF. Nous souhaitons avec cet outil en ligne pouvoir toucher un maximum d'établissements et leur apporter des leviers pour travailler sur la question de l'attractivité médicale. » « L'attractivité des carrières médicales à l'hôpital est un sujet d'inquiétude pour la FHF, renchérit le président Frédéric Valletoux. Ce MOOC se veut une réponse concrète et utile à cette problématique. »
À l'hôpital, un poste de praticien temps plein sur quatre (26,5 %) et près d'un sur deux (46,1 %) est vacant, selon les chiffres du centre national de gestion de 2016.
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