Rendons à César ce qui est à César, s'il y a des guillemets au titre de ce billet, c'est que la formule est empruntée à un internaute (inspiré) de notre site lequotidiendumedecin.fr. Sa remarque sur les « martyrs » dont manquerait la médecine fait partie des dizaines de réactions suscitées par la décision d'une étudiante en 4e année de marquer une pause dans son cursus – trop de stress, trop de compétition, trop de sacrifices, explique en substance Laura, 21 ans, au fil d'une longue vidéo.
Le choix de la jeune femme met tous les commentateurs d'accord : il est bon. Mais quand il s'agit d'en creuser le « pourquoi », les clivages apparaissent. Nets. Avec d'un côté le camp qui juge que l'étudiante fait bien d'« arrêter » (sous-entendu « définitivement ») ses études de médecine puisqu'il est clair qu'elle n'est pas faite pour le métier auquel celles-ci forment. Et de l'autre ceux qui estiment que l'option « études entre parenthèses » est ce qu'il fallait décider pour retrouver un nouveau souffle. « Trop fragile », disent les premiers ; « idéalement humaine », répondent les seconds. Éternel débat. Dans lequel s'invite, donc la figure du martyr. Quel est le supplice ? Les études ? Sortir des études ? À Laura de trancher.
Après l’expatriation, rester ou rentrer ?
Appel à mobilisation contre la poursuite d’études d’un externe condamné pour agressions sexuelles
Regards croisés sur la médecine générale : « C’est un exercice beau et particulièrement enrichissant »
C’est quoi ta spé ? – Épisode 03
[VIDÉO] : « Pas de routine en génétique médicale ! » : Alice, interne en premier semestre, écarte les idées reçues