Les futurs médecins commencent à choisir leur spécialité d'internat dans l'incertitude

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Publié le 28/08/2017
choix de postes ECN

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Crédit photo : S. Toubon

Les 8 370 candidats classés aux dernières épreuves classantes nationales informatisées (ECNi) commencent à choisir leur spécialité et leur ville d'affectation mardi 29 août 2017. Jusqu'au 19 septembre inclus, environ 500 étudiants sont invités chaque jour à officialiser leur affectation sur le site sécurisé du CNG.

Cette étape se déroule cette année dans un contexte particulier, marqué par l'entrée en vigueur de la réforme du 3e cycle. Pour la première fois, les étudiants auront en effet le choix entre 44 spécialités et 28 villes d'internat (8 281 postes sont ouverts dont 233 contrats d’engagement de service public). 13 spécialités chirurgicales sont proposées contre 5 auparavant, tandis que la gériatrie, la médecine d'urgence, l'allergologie, les maladies infectieuses et tropicales ou encore la médecine vasculaire disposent dorénavant de leur DES.

Or les internes déplorent de ne pas avoir toutes les informations sur leur futur cursus avant cette procédure décisive pour la suite de leur carrière. L'accès à certaines options de DES et les maquettes de toutes les formations spécialisées transversales (FST) ne sont en effet pas définitivement arrêtées.

Réunion en urgence au ministère

L'Intersyndicat national des internes (ISNI) s'est ému il y a quelques semaines que les textes attendus n'aient pas été publiés au 31 juillet comme s'y étaient engagés les pouvoirs publics. Le syndicat réclamait que toutes les maquettes de FST soient diffusées avant le 20 août 2017 mais aussi que les futurs médecins soient parfaitement informés du déroulement de la dernière étape de l'internat, la phase 3 dite de mise en autonomie.

Des documents, qui doivent encore être validés dans les prochains jours par les autorités, ont été mis en ligne à titre informatif sur un espace collaboratif « pour faciliter le choix de spécialité aux nouveaux DES de la promotion 2017 »

Il n'empêche. Selon l'Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (ISNAR-IMG), « les futurs médecins n'ont à ce jour pas toutes les cartes en main pour prendre une décision réellement éclairée ».

« Ce manque d'information est dommageable car les étudiants ne peuvent pas choisir en connaissance de cause, enchérit Yanis Merad, président de l'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF). Le flou porte notamment sur la distribution géographique des FST. Les futurs internes ne savent pas si ces formations seront ouvertes dans leur faculté. »*

Une réunion se tenait ce lundi au ministère de la Santé, à la veille d'une nouvelle commission nationale des études de maïeutique, médecine, odontologie et pharmacie (CNEMMOP). L'ISNAR-IMG espérait obtenir des « réponses fiables pour compléter ce qui est aujourd'hui un texte à trous ».

* Article mis à jour à 18h50


Source : lequotidiendumedecin.fr