L’HÔPITAL amortit quelques chocs en cette rentrée. Celui de la loi HPST (Hôpital, patients, santé et territoires), qui l’a obligé à réviser ses instances de gouvernance internes et ses modalités de coopérations extérieures (avec d’autres établissements de soins et avec la médecine ambulatoires), le tout sous la houlette encore neuve des agences régionales de santé (ARS). Celui de la rigueur : le président de la République a fixé le cap du zéro déficit en 2012, les temps sont donc comptés pour les établissements déficitaires. Emblématique est dans ce cadre la situation de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) qui devrait adopter dans les jours qui viennent un « plan stratégique » réduisant ses dépenses de quelque 275 millions d’euros en quatre ans. L’exercice ne va évidemment pas sans vague. À l’instigation du Mouvement de défense de l’hôpital public (MDHP), les médecins de l’AP-HP ont tous rendez-vous le 23 septembre pour une grande assemblée générale sur ce thème.
Au-delà des cas d’école, la chasse aux économies est ouverte dans les hôpitaux publics comme dans les cliniques privées et les actes médicaux inutiles sont notamment montrés du doigt. La Fédération hospitalière de France (FHF) a d’ailleurs pris les devants en lançant pendant l’été un groupe de travail sur le thème des opérations chirurgicales superflues. Montrés du doigt au début du mois de juillet (d’abord pour des raisons de sécurité, a insisté le ministère de la Santé), les petits blocs opératoires ont obtenu un sursis : leur restructuration attendra 2012 ; une mission d’accompagnement se met en place pour aider la mue des établissements visés par ce mouvement.
Enfin, les hôpitaux n’ont pas attendu septembre pour contester la réforme des retraites. Premier angle d’attaque : la reconnaissance de la pénibilité. Depuis hier, à l’appel du Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes réanimateurs élargi (SNPHAR-E), les médecins concernés par la permanence des soins sont en grève des gardes et des astreintes. Ils ne travaillent que sur réquisition. Le bras de fer est engagé avec le gouvernement qui ne fait pas mystère de son intention de faire un geste sur ce point précis de la pénibilité. Il a promis des amendements lors du débat parlementaire qui commence le 7 septembre à l’Assemblée nationale. À cette même date, d’ailleurs, l’ensemble de la communauté médicale hospitalière se mobilise, avec les grandes centrales syndicales, sur le thème des retraites. Le SNPHAR-E mais aussi l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF) et SAMU de France ont déposé des préavis des grève pour cette journée nationale ; ils ont l’appui des quatre intersyndicats de praticiens hospitaliers – CMH, CPH, INPH, SNAM-HP qui soutiennent ensemble « les actions de sauvegarde des retraites ».
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